Le président du MoDem François Bayrou a appelé dimanche le gouvernement à mener à bien sa réforme de la SNCF en dépit de la grève en cours, estimant qu'il "ne peut pas faire autrement".
"Le gouvernement ne peut pas faire autrement", a déclaré M. Bayrou sur BFMTV, en déplorant un schéma trop souvent vu selon lui: "On propose un changement, une réforme, un changement important dont on croit qu'il peut jouer un rôle très important pour l'avenir et puis il y a un blocage et on recule".
"La France en est à un point où elle ne peut plus accepter cette impuissance", a-t-il ajouté, notant le soutien de l'opinion à la réforme.
Pour ce qui est du statut des cheminots, il a estimé que les salariés pourraient sortir gagnants de la réforme, notant que "France Télécom et Orange sont en voie de succès, en tous cas de changements si profonds qu'on voit bien que de nouveaux services sont inventés et que le personnel ne regrette pas son ancien statut".
Quant au statut d'entreprise publique prévu pour la SNCF, "c'est le statut qui dans les autres pays européens a permis les plus grands succès", a-t-il assuré, évoquant les exemples allemand et suisse, où "les salariés de ces entreprises ont trouvé des bénéfices (...), y ont gagné en salaire".
Quant à la reprise par l’État de la dette de la SNCF, que le gouvernement envisage uniquement après une réforme de l'entreprise, "je pense que l’État devra le faire d'une manière ou d'une autre", a dit le maire de Pau.
"Il y a une négociation apparente, il y a probablement une négociation souterraine", a ce sujet, a-t-il ajouté.