Y aura-t-il des trains pour Noël ? Rien n’est moins sûr à entendre Jean-Pierre Farandou. Le PDG de la SNCF était auditionné par la commission de l’Aménagement du territoire ce mercredi matin. « Les négociations se poursuivent, mais il y a une limite et cette limite, on n’est pas loin de l’avoir atteinte. », a-t-il indiqué.
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Les appels à la grève cette fin de semaine ont été lancés par les syndicats SUD-Rail, CGT-Cheminots et Unsa ferroviaire, sur plusieurs réseaux de la SNCF, dont les TGV Sud-Est et Sud-Ouest. Ils réclament des hausses des salaires, « une prime Covid », l’amélioration des conditions de travail ou encore des embauches pour pallier des effectifs insuffisants.
Aux Questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le sénateur LR, Philippe Tabarot a interpellé le ministre en charge des Transports, Jean-Baptiste Djebbari. « Au moment de l’ouverture à la concurrence et des efforts notables du président Farandou et de ses équipes pour essayer de réformer l’entreprise ferroviaire historique nationale, c’est un suicide programmé […] Au total, plus de 50 milliards sont financés par le même contribuable pris en otage par quelques salariés irresponsables quand on connaît la santé financière de l’entreprise […] Comment le gouvernement peut-il accepter cela ? »
Le ministre a d’abord rappelé que la direction de la SNCF avait fait des propositions de revalorisation des bas salaires et des primes pour lutter contre l’inflation « et un accord a d’ailleurs été signé par l’Unsa et la CFDT ». « Et le gouvernement a été au rendez-vous depuis 2017 et en réinvestissant plus de 75 milliards d’euros pour régénérer le réseau, sauver les petites lignes ferroviaires, relancer les politiques de fret ferroviaire ou les trains de nuit. Cette grève, si elle existait, serait incompréhensible », a-t-il jugé.
Jean-Baptiste Djebbari conclut : « Elle serait un sacré cadeau à la concurrence qui arrive sur le réseau grande vitesse et elle serait une mauvaise nouvelle pour les Français qui ont réservé par millions qui ont d’ores et déjà réservé leur billet à l’approche des fêtes de Noël. La direction de la SNCF a fait savoir qu’elle restait à l’écoute et je fais le pari ici et maintenant de la responsabilité des syndicats cheminots ».
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