Le député LR Thierry Solère s'est dit jeudi pour la fin de l'immunité parlementaire, qui "ne sert à rien" à part à "entretenir ce petit soupçon perpétuel" visant la classe politique.
"Toutes ces histoires d'immunité parlementaire et tout, il faut que ça cesse", a-t-il dit sur RMC/BFMTV.
"Je pense que ça ne sert à rien et que ça entretient ce doute et ce soupçon perpétuel que la classe politique essaie de ne pas vivre comme les autres Français" a-t-il ajouté.
Pourrait-il demander un amendement en ce sens à la loi de moralisation de la vie publique ? "J'en parlerai avec mes collègues du groupe", a répondu celui qui a lancé mercredi, avec des députés LR et UDI, un groupe de "constructifs" à l'Assemblée.
"Dès qu'un juge d'instruction veut mettre un député en examen et qu'il a besoin de le contraindre pour éventuellement le placer en garde à vue, il demande la levée (de l'immunité parlementaire) et elle est automatique, donc ça sert à quoi ? A pas grand chose", a-t-il aussi dit.
Il a abordé le sujet en évoquant les cas des ministres démissionnaires du premier gouvernement Philippe, Marielle de Sarnez et Richard Ferrand, redevenus députés, "absolument pas poursuivis par la justice" à ce stade, mais qui sont des "citoyens comme les autres".
M. Ferrand, réélu député du Finistère et qui devrait prendre la tête du groupe la République en marche (REM) à l'Assemblée, est mis en cause dans une affaire immobilière. Il a assuré mardi que si la justice souhaitait l'entendre dans le cadre de l'enquête préliminaire dont il fait l'objet, il ne serait "pas question d'immunité" parlementaire.