Serait-ce le retour des corps intermédiaires ? Ce lundi matin, les syndicats, le patronat, les représentants d’élus locaux ou encore des associations sont réunis à Matignon pour la « mobilisation générale », nationale et territoriale, pour l’emploi et l’écologie. Le rendez-vous avait été annoncé par Emmanuel Macron à l’issue du grand débat.
Le Premier ministre « redécouvre » les partenaires sociaux, « mieux vaut tard que jamais », a salué, non sans ironie, Manon Aubry, tête de liste La France insoumise (LFI) aux élections européennes, ce matin sur Public Sénat. « C’est bien qu’il découvre qu’il y a des corps représentatifs dans notre société que sont les syndicats, qui sont des acteurs majeurs et qui doivent être mis autour de la table. »
Nathalie Loiseau, « c’est l’écologie de salon »
L’ancienne porte-parole de l’ONG Oxfam France a notamment reproché le manque de concertation dont avait preuve le gouvernement au moment des ordonnances réformant le Code du travail à l’été 2017. « Je regrette qu’au moment où il a fallu détricoter le Code du travail, à peine arrivés au pouvoir, ils se sont bien passés du rôle des syndicats », a critiqué la candidate LFI.
Nathalie Loiseau, « c’est l’écologie de salon », dénonce Manon Aubry
Manon Aubry y est même allée de sa propre proposition pour l’ouverture de cette conférence sociale. « Il y a une manière de créer de l’emploi, c’est de faire la transition écologique. Cela crée 900.000 emplois si on fait 100 % d’énergie renouvelable », a-t-elle affirmé. Avant de reprocher au gouvernement, plus tard dans l’interview, sa « politique des petits pas » en matière environnementale. Nathalie Loiseau (tête de liste La République en marche aux européennes), « c’est l’écologie de salon », a-t-elle critiqué.