Côte à côte, Volodymyr Zelensky, Ursula von der Leyen, Josep Borrell et Charles Michel le signal est fort, et la photo symbolique. Réunis à Kiev, capitale d’un pays en guerre, et alors que les sirènes antiaériennes ont retenti dans la matinée, le président ukrainien recevait ses homologues européens pour un sommet exceptionnel.
Pour le président du Conseil européen Charles Michel « C’est un signal de détermination de l’UE, c’est un signal d’unité. On a directement compris quand on a été confronté à cette agression brutale de la part de la Russie que c’était un tournant de l’histoire de l’Europe, que ce tournant exigeait pour les leaders européens d’être à la hauteur ».
Un avenir au sein de l’UE ?
Au centre des discussions l’adhésion de l’Ukraine à l’UE, candidat officiel depuis juin 2022. Pour Charles Michel, il ne fait aucun doute que cette candidature doit être soutenue. « Des pas en avant ont déjà été franchis en termes de réformes pour renforcer l’Etat de droit, la lutte contre la corruption, l’indépendance de la justice. Il y a encore du chemin bien entendu mais soyons fermement aux côtés des Ukrainiens pour soutenir leur volonté sincère de venir vers l’UE » assure-t-il. « L’avenir de l’Ukraine est au sein de l’Union européenne, votre destin est notre destin », a-t-il ajouté lors du sommet. La question des délais de cette adhésion reste entière, si la France temporise, le président ukrainien Volodymyr Zelensky insiste pour entamer les négociations dès cette année.
Une politique de défense commune
Interrogé sur le rôle de l’OTAN, Charles Michel rejette l’idée selon laquelle l’Union européenne se réfugierait dans les bras de l’alliance atlantique à la moindre menace et assure au contraire que cette guerre a permis d’affirmer la souveraineté de l’UE : « La Défense européenne est réellement née dans la foulée du déclenchement de cette invasion, lorsque pour la première fois dans l’Histoire, l’Union a décidé de livrer des armes, lorsque les 27 ont décidé d’accélérer la défense européenne en favorisant des coopérations industrielles et en travaillant pour augmenter la production en Europe de munitions » soutient le président du Conseil européen. Il ajoute : « L’histoire montrera que dans cette guerre, on a ouvert les yeux sur l’urgence et la nécessité d’agir pour une défense européenne pour davantage d’autonomie stratégique ».
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