Le Nouveau Front Populaire (NFP) peine à porter une voix commune sur les prochaines échéances parlementaires, malgré la volonté partagée par l’ensemble des groupes de gauche de censurer le futur gouvernement de Michel Barnier. En outre, l’affrontement des derniers jours entre Jean-Luc Mélenchon et François Ruffin interroge sur la place de LFI au sein de l’alliance.
Sommet de Versailles sur l’Ukraine : « Tout ce faste pour une simple opération de communication, c’est un aveu d’échec », tacle Guillaume Peltier
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Face à la guerre en Ukraine, les 27 étaient réunis en fin de semaine dernière à Versailles, sans que des mesures précises soient annoncées. Une « opération de communication un peu malheureuse » pour Guillaume Peltier. Le vice-président de Reconquête assure qu’Éric Zemmour a « souhaité jusqu’au bout » que ce sommet « accouche » d’avancées concrètes, mais d’après lui, « force est de constater » qu’aucune « initiative diplomatique » n’a été prise. « Tout ce faste, à ce moment-là, pour aboutir simplement à une opération de communication, c’est pour le moment un aveu d’échec », ajoute Guillaume Peltier, qui « regrette l’impuissance de l’Europe. »
« Pour accueillir les Ukrainiens, nous demandons de suspendre toute l’immigration du Sud »
« Notre ligne est très simple », poursuit le porte-parole d’Éric Zemmour : « Tout ce qui permet la désescalade, ce qui permet de contraindre la Russie de venir à la table des négociations, est une solution. » Sur les sanctions économiques, par exemple : « Tout ce qui fait partie de sanctions dissuasives pour amener Poutine à la table des négociations, oui. Tout ce qui fait partie des sanctions boomerang et qui pourrait porter atteinte à la prospérité de notre peuple, non. » Ainsi, « la France doit être une nation leader de la diplomatie mondiale et s’appuyer sur la Chine, ou Israël qui a lancé des négociations. C’est le seul chemin possible, mais pour y parvenir, il faut s’appuyer sur toutes les Nations du monde. » D’après le soutien d’Éric Zemmour, le but de ces négociations doit être d’aboutir à un « compromis », avec un cessez-le-feu reposant sur deux piliers. D’abord la garantie de « l’intégrité territoriale de l’Ukraine » et ensuite la garantie « de la non-extension de l’OTAN vers l’Est. »
Au sujet des réfugiés Ukrainiens, le camp Zemmour maintient sa position : « L’accueil ne se fait jamais sans limite. Avant d’écouter nos désirs, il faut écouter leurs besoins. 2,7 millions d’Ukrainiens ont fui leur pays et souhaitent majoritairement rester dans des pays frontaliers pour être au plus près des combattants. Nous proposons donc que l’Europe et la France aident ces pays, notamment la Pologne, la Roumanie ou la Hongrie. » En ce qui concerne les réfugiés ukrainiens qui arriveraient jusqu’à la France, Guillaume Peltier retombe, là aussi, sur ses pattes, en faisant de la crise ukrainienne un argument pour interrompre les flux migratoires venants « du Sud » : « Pour ceux qui veulent venir, il faut leur offrir un accueil digne. Les filières de passeurs utilisent la tragédie ukrainienne pour faire rentrer des migrants. Ainsi pour accueillir nos frères européens de l’Est, les Ukrainiens, nous demandons de suspendre toute l’immigration du Sud. »