Sommet européen dans l’impasse : « C’est un foutoir abominable », critique Sébastien Chenu

Sommet européen dans l’impasse : « C’est un foutoir abominable », critique Sébastien Chenu

Le porte-parole du Rassemblement national, invité de Public Sénat, a dénigré les chefs d’État européens « incapables de s’entendre » pour la répartition des postes-clés dans les institutions européennes. Il juge également que « l’image de la France est très clairement abîmée par les contorsions présidentielles ».
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Le sommet européen extraordinaire, à l’issue duquel doivent être désignés les futurs dirigeants clés des Vingt-huit, vire au casse-tête. Les tractations autour du ou de la futur(e) président(e) de la Commission européenne mais aussi du Conseil européen, ou encore de la Banque centrale européenne, n’en finissent plus. « On nous avait vendu une Europe dans laquelle tous ces gens, pro-européens et libéraux vivraient une lune de miel extraordinaire, que nous, nous ne réussirions pas nous entendre. C’est un foutoir abominable », a déploré, sur Public Sénat, le porte-parole du Rassemblement national (RN).

Le député juge qu’Emmanuel Macron est « complètement démonétisé, complètement isolé », a-t-il estimé. Lors du sommet du 20 juin, le président français s’était opposé à la nomination de l’Allemand Manfred Weber, issu du PPE (Parti populaire européen), premier parti politique au Conseil et au Parlement européen. « L’image de la France est très clairement abîmée par les contorsions présidentielles », a jugé Sébastien Chenu.

Le porte-parole du RN a également accusé la République en marche de vouloir freiner l’influence de son parti au sein du Parlement européen. « Vous avez des gens qui se disputent des postes, au vu et au su de l’ensemble des Européens et vous avez des élus de la République en marche qui se permettent de dire qu’ils feront barrage au fait que des députés issus du RN ou de notre groupe Identité et nations puissent accéder à des responsabilités », a-t-il dénoncé.

Avant d’ajouter : « Les gens qui dénient la démocratie et qui découvrent leur vrai visage vont-ils refuser par exemple le soutien de M. Orban [le Premier ministre hongrois eurosceptique, NDLR] à Michel Barnier pour la présidence de la Commission ? »

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