Le président français Emmanuel Macron a affirmé jeudi qu'il entrait "dans le concret" en arrivant à Bruxelles pour son premier sommet européen, plaidant pour que l'Europe "apporte une réponse concrète au dérèglement de la mondialisation".
"L'Europe est un projet, une ambition. Je l'ai défendue dans la campagne présidentielle en France, les candidats de la majorité présidentielle aux élections législatives également", a rappelé le nouveau chef de l'État français.
"Nous entrons dans le concret. Ce conseil (européen) va permettre de parler de l'avenir de notre Europe et porter le projet d'une Europe qui protège", a expliqué M. Macron, reprenant un discours qu'il martèle depuis son élection le 7 mai.
Le pro-Européen Emmanuel Macron, précisant travailler "la main dans la main avec l'Allemagne", a répété qu'il souhaitait en particulier voir ce sommet, jeudi et vendredi, consacrer la création d'un fonds européen de défense.
La chancelière allemande Angela Merkel (D) a assuré qu'elle était "très contente de travailler" avec Emmanuel Macron (D), le 22 juin 2017 à Bruxelles
AFP
Il a également expliqué qu'il fallait donner la priorité aux discussions sur l'avenir de l'Europe plutôt qu'aux tractations sur le Brexit.
"Ma priorité est de parler des projets de fonds, de nos ambitions et de ne pas parler pendant des jours et des nuits du démantèlement", a-t-il plaidé, en référence aux discussions prévues jeudi sur le déménagement des deux agences européennes basées à Londres à la suite du Brexit.
La chancelière allemande Angela Merkel a argué exactement dans le même sens.
"Pour moi, façonner l'avenir à 27 membres est prioritaire par rapport à la question des négociations avec la Grande-Bretagne sur sa sortie (...) Nous voulons conduire ces négociations dans un bon esprit mais nous devons nous concentrer avant tout sur l'avenir des 27", a souligné Mme Merkel à son arrivée à Bruxelles.
La chancelière a assuré qu'elle était "très contente de travailler" avec M. Macron.
"Je crois en particulier que la créativité et les nouveaux élans qui viennent de France - d'Allemagne et de France - peuvent être bons pour tous", a-t-elle conclu.
Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.
Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».
François Bayrou a réuni, ce vendredi, à Montpellier un comité interministériel des villes (CIV), très attendu par les élus locaux, à l’occasion duquel il a annoncé plus de 40 mesures axées sur la jeunesse et encourageant la mixité sociale dans les quartiers.
Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.