Pierre Moscovici a connu un long parcours, qui l’a conduit dans différentes institutions. « J’ai fait le quarté dans le désordre », a expliqué le commissaire européen, auditionné ce jeudi matin au Sénat, évoquant son expérience des questions européennes. Député européen, membre du Conseil européen (en tant que ministre de l’Économie et des Finances), et enfin, commissaire européen, dont le mandat s'achève en 2019, année des élections européennes. « J’ai été aussi parlementaire français, membre de vos commissions des Finances et des Affaires européennes dans l’autre l’assemblée, l’Assemblée nationale », a glissé Pierre Moscovici.
« Nul n’est parfait, en effet », a-t-il admis devant les sénateurs, avant d’évoquer son rêve. « Je ne renonce pas complètement », déclarait-il, avant d’être interrompu par le président de la commission des Finances, le socialiste Vincent Éblé : « À venir au Sénat ? C’est un scoop ! »
« Je ne vous dirai pas où, je ne vous dirai pas quand »
« Un jour », a répondu l’ancien élu local du Doubs, mettant en avant un autre avantage logistique. « Comme en plus, j’habite rue de l’Odéon, c’est assez facile pour moi. »
Difficile de savoir si une part de sincérité se cachait derrière le ton de la boutade de « Mosco ». « C’était une plaisanterie mais c’est un idéal », admet-il, en prévenant que cet éventuel projet ne se réaliserait pas immédiatement. « C’est ce que j’aspire dans une vie que je ne peux pas encore envisager, lointaine. Je ne veux inquiéter personne », a-t-il rassuré. Avant de conclure :
« Je ne vous dirai pas où, je ne vous dirai pas quand car je n’en ai absolument aucune idée. Et puis, somme toute, j’ai encore d’autres projets avant de faire ça. »