Paris : Handover Ceremony for new Prime Minister Attal and Barnier
Handover ceremony for new Prime Minister of France from Gabriel Attal to Michel Barnier. Hotel de Matignon, Paris, France. Thursday 5th September 2024.//ACCORSINIJEANNE_ATTAL.0037/Credit:JEANNE ACCORSINI/SIPA/2409052122

Sondage : 51 % des Français accordent leur confiance à Michel Barnier 

Nommé le 5 septembre à Matignon, Michel Barnier suscite la confiance chez une courte majorité des personnes interrogées. Malgré cela, l’opinion reste sceptique sur sa capacité à répondre aux priorités des Français.
Henri Clavier

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Matignon a trouvé son nouveau locataire, mais le plus dur reste à faire. Plusieurs défis attendent désormais Michel Barnier, notamment la possibilité pour ce dernier d’éviter une motion de censure. Face à une Assemblée nationale fragmentée, de nombreuses questions restent en suspens, notamment la composition du gouvernement et les priorités du futur exécutif en matière de politiques publiques.  

Michel Barnier attendu sur le pouvoir d’achat  

Selon un sondage de Harris Interactive Toluna, le pouvoir d’achat reste la principale préoccupation des sondés. 62 % d’entre eux font du pouvoir d’achat le domaine prioritaire d’action pour le gouvernement que formera Michel Barnier. L’ancien négociateur du Brexit sera également attendu sur le système social (39 %), l’immigration et l’insécurité (39 %). Sur le perron de Matignon, lors de la passation de pouvoir, Michel Barnier a évoqué plusieurs chantiers prioritaires comme « l’accès aux services publics », « la sécurité au quotidien », « la maîtrise de l’immigration », mais aussi le travail et le pouvoir d‘achat. Si ces sujets étaient déjà considérés comme prioritaires avant les législatives, seulement 41 % des sondés pensent que le nouveau Premier ministre est en mesure d’en tenir compte de manière satisfaisante.  

Capture d’écran priorités pôur le sFR

Malgré une période politiquement troublée et après deux mois d’hésitations pour nommer un Premier ministre, la réforme des institutions n’est une priorité que pour 9 % des sondés. La culture, la laïcité et la recherche sont les autres domaines considérés comme les moins prioritaires.  

Une confiance relative pour les futurs chantiers  

51 % des personnes interrogées déclarent faire confiance à Michel Barnier. Parmi les premiers ministres nommés par Emmanuel Macron, seule Élisabeth Borne suscitait moins de confiance, quand son prédécesseur, Gabriel Attal culminait à 56 %. Malgré la confiance accordée par une courte majorité des interrogés, la confiance en fonction de la proximité partisane est bien plus nuancée. Le soutien est massif chez les sympathisants de Renaissance et de LR qui le soutiennent, respectivement, à 93 % et à 87 %. Chez les autres formations politiques, la confiance suscitée par Michel Barnier ne dépasse pas les 45 %. Pour les partisans du RN, qui a annoncé qu’il ne censurerait pas automatiquement Michel Barnier, ils ne sont que 40 % à lui faire confiance. Sur la capacité de Michel Barnier à former un gouvernement résistant à une motion de censure, ils ne sont que 42% des sondés à y croire. Une confiance manifeste chez les sympathisants de Renaissance (75%) et de LR (71%).

Capture d’écran confiance Barnier

La composition du gouvernement sera également l’un des principaux défis de Michel Barnier s’il souhaite se maintenir à Matignon. Une majorité des sondés (58 %) désire un gouvernement composé de ministres issus de la société civile. Le premier parti politique cité pour intégrer le gouvernement est le Parti socialiste (50 %). La moitié des interrogés souhaitent donc voir des ministres socialistes intégrer le gouvernement, un gage d’ouverture. Néanmoins, l’ensemble du Nouveau Front Populaire, dont le PS, fustige la nomination d’un Premier ministre de droite et Olivier Faure a déclaré ce matin, sur France Inter, qu’aucune personnalité du PS ne rentrerait dans un gouvernement dirigé par Michel Barnier. Sur la question de la composition du gouvernement et de l’orientation politique des ministres, l’opinion apparaît partagée. 49 % espèrent des ministres issus des rangs de LR, 48 % du RN, 46 % des écologistes et 45 % de chez Horizons. L’enquête fait apparaître un certain flou sur la future composition du gouvernement, chaque camp politique souhaitant voir des ministres issus de son parti être nommés au gouvernement. 

Capture d’écran compo gouv

—- 

 Méthodologie :  

L’enquête a été réalisée en ligne, le 5 septembre, auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 1002 personnes âgés de plus de 18 ans. Pour un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage mesuré est de 10% la marge d’erreur est égale à 1,8%. Dans ce cas, il y a 95% de chance pour que le pourcentage réel soit compris entre 8,2% et 11,8%. 

Partager cet article

Dans la même thématique

Sondage : 51 % des Français accordent leur confiance à Michel Barnier 
2min

Politique

Écologie : le Sénat confirme les coupes budgétaires dans le Fonds Vert

Malgré la protestation de la gauche et de certains élus de la majorité sénatoriale, le Sénat n’a pas touché au coup de rabot prévu par le gouvernement sur le Fonds Vert, qui sert à financer la transition écologique des collectivités. De 2,5 milliards en 2024, le budget du Fonds Vert est donc passé à 650 millions en 2026.

Le

Paris: Weekly session of questions to the government at the National Assembly
9min

Politique

« C’est la survie de notre famille qui se joue » : l’union des droites avec le RN travaille les LR

Alors que Nicolas Sarkozy n’appellera pas au front républicain et que Bruno Retailleau défend l’union des droites « par les urnes », la question d’un possible rapprochement des LR avec le RN divise encore. La ligne reste au rejet de tout accord d’appareils, plusieurs parlementaires craignant pour « la survie » des LR en cas de fusion-absorption avec le RN. Mais certains sont prêts à se laisser tenter.

Le

XINHUA PHOTOS OF THE DAY
5min

Politique

[Info Public Sénat] Nicolas Sarkozy pour l’union des droites ? « Un emballement totalement disproportionné », pointe son entourage, « il n’a jamais pactisé avec le RN »

Dans son ouvrage écrit en prison, Nicolas Sarkozy affirme qu’il n’appellera pas au front républicain et soutient pour la droite le « rassemblement le plus large possible, sans exclusive ». Beaucoup y voient une défense de l’union des droites. Mais l’entourage de l’ex-chef de l’Etat dément. « Nicolas Sarkozy a toujours dit qu’il fallait parler aux électeurs du RN, mais absolument pas s’allier au parti », soutient-on.

Le