Sondage : 60% des Français ne se sentent en sécurité nulle part

Sondage : 60% des Français ne se sentent en sécurité nulle part

Selon un sondage IFOP-FIDUCIAL pour Public Sénat et Sud Radio, les Français portent un jugement pessimiste sur la situation en matière de sécurité depuis 5ans.
Public Sénat

Par Yann Quercia

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Attentat, terrorisme, police, agressions sont les principaux mots, sentiments ou images qui viennent à l’esprit des Français quand ils pensent à la sécurité. Selon un sondage IFOP-FIDUCIAL pour Public Sénat et Sud Radio, la situation s’est dégradée pour 71 % des Français les cinq dernières années et seulement 19 % trouvent qu’elle s’est améliorée. En effet 93 % des Français jugent que la menace terroriste reste à un niveau élevé en France et  60 %  ne se sentent en sécurité nulle part. Ce chiffre se confirme quand  69%  des Français jugent les effectifs de police et de gendarmerie insuffisants.

 

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Lutte contre le terrorisme : Marine Le Pen largement en tête

La longue liste des attentats qui ont endeuillé la France depuis l'attaque de Mohamed Merah en mars 2012 font de la sécurité un enjeu majeur de l’élection présidentielle. Selon 35 % des sondés, Marine Le Pen  devance nettement  Emmanuel Macron (19%) et François Fillon (19%) quant à sa capacité à apporter des solutions en matière de lutte contre le terrorisme.

 

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Sur une échelle de 1 à 10, les enjeux liés à la sécurité et aux biens des personnes  dans les intentions de vote obtiennent une note moyenne de 7. De plus, c’est chez les personnes ayant l’intention de voter pour Marine Le Pen que cet enjeu est le plus fort (8,1) soit 0,9 points de plus que l’école et 0,6 points de plus que la fiscalité. Les mesures sécuritaires  proposées par les différents candidats confirment une cristallisation de l’opinion autour de propositions marquées très à droite.

La police de proximité plébiscitée

Les Français interrogés sont  massivement favorables à  l’expulsion systématique des étrangers condamnés à des peines de prison pour crimes et délits graves (88%),  la suppression des aides sociales aux parents de mineurs récidivistes en cas de carence éducative (81%) ou encore l’arrestation et l’incarcération des personnes faisant l’objet d’une fiche S (76%). Notons néanmoins que la reformation de la police de proximité proposée par Emmanuel Macron, Benoit Hamon ou Jean-Luc Mélenchon est la mesure la plus plébiscitée (91%).

Faut-il y voir un effet de l’affaire « Théo » ? La promesse non tenue du programme de François Hollande en 2012, concernant la remise obligatoire d’un récépissé certifiant un contrôle de Police, est approuvée par 60 % des sondés. A noter que les forces de l’ordre bénéficient d’une image majoritairement positive (90% pour la gendarmerie, 84% pour la police nationale et 73% pour la police municipale).

Enfin, environ un Français sur deux interrogé juge qu’aucun des deux présidents (François Hollande et Nicolas Sarkozy) n’a mieux agi que l’autre en matière de terrorisme et de délinquance. A l’approche du premier tour, 60 % souhaitent que l’état d’urgence soit maintenu après l’élection présidentielle. La sécurité est un enjeu crucial pour le 1er tour prévu le 23 avril.

Méthodologie : L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1411 personnes inscrites sur les listes électorales, extrait d’un échantillon de 1500 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas.

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