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Sondage : 65% des Français jugent Emmanuel Macron « brutal », selon notre baromètre Odoxa

Malgré la promulgation de la réforme des retraites, les Français n’arrivent pas à passer à autre chose. D’après le dernier baromètre politique d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, Emmanuel Macron reste scotché à son plus bas niveau de popularité. 70% des Français jugent qu’il est un « mauvais Président » et 65% le trouvent « brutal ».
Simon Barbarit

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« Les 100 jours d’apaisement » décrétés par Emmanuel Macron la semaine dernière tardent à se mettre en œuvre. Hué et accueilli au son des casseroles lors de ces derniers déplacements, Emmanuel Macron a pu mesurer que la page retraite n’est pas encore tournée chez les Français.
La cote de popularité du chef de l’État, qui s’était effondrée de 6 points au mois de mars (30% d’opinions favorables), d’après le baromètre politique d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale. Une nouvelle enquête réalisée les 19 et 20 avril ne mesure pas de rebond pour les deux têtes de l’exécutif.

De de moins en moins nombreux à juger Emmanuel Macron « compétent »

Son allocution télévisée du lundi 17 avril n’a pas eu d’effet. 70 % des Français estiment toujours qu’Emmanuel Macron est un mauvais président de la République. Le fossé entre lui et les sympathisants de gauche s’est même élargi. Il recueille désormais 89% de jugements négatifs parmi les personnes proches du Parti socialiste (+25 points), toujours 72 % auprès des écologistes (même bilan qu’au mois de mars) et 95 % auprès des Insoumis (+5 points). Sa popularité progresse toutefois de trois points auprès des sympathisants Renaissance, à 92 %. Il baisse en revanche de 9 points auprès des sympathisants LR, pour atteindre que 42% de jugements positifs, contre 51% le mois dernier.
Un an après sa réélection, les qualificatifs le concernant sont de plus en plus négatifs. Si les Français trouvent toujours qu’Emmanuel Macron est « dynamique » (55%), ils sont de plus en plus nombreux à penser qu’il est « brutal » (65%, +16 points depuis son élection), qu’il n’est « pas sympathique » (70% en hausse de 14 points) et sont de moins en moins nombreux à le juger « compétent » (36%, -13 points). Surtout, ils sont quasi-unanimes à penser qu’il n’est ni « ouvert au dialogue » (80%), ni « proche des préoccupations des Français » (82%).

Capture 1

La cote de popularité de sa Première ministre Élisabeth Borne reste au plus bas également, avec 28 % d’opinions favorables. Aucun chef de gouvernement sous Emmanuel Macron n’était tombé aussi bas. Dans l’histoire du baromètre Odoxa, il faut remonter à juin 2016, à l’époque de la contestation contre la loi Travail. Le Premier ministre socialiste Manuel Valls était tombé à 24 % à cette période.

Élisabeth Borne est également perçue par les Français comme pas compétente » (61% ; +31 points depuis mai 2022), « pas ouverte au dialogue » (72% ; +24 points), « pas sympathique » (74% ; +21 points) et « pas proche de leurs préoccupations » (76% ; +17 points).

Marine Le Pen talonne toujours Edouard Philippe

En ce qui concerne la popularité des ministres les plus médiatiques, Bruno Le Maire prend 5 points par rapport au mois dernier (26% d’opinion favorable), Olivier Véran voit sa côte augmenter de 3 points (23%), Gérald Darmanin reste stable à 19% et Olivier Dussopt reste bas à 9%. En tête du classement, l’ancien Premier ministre, Edouard Philippe, en baisse le mois dernier, voit sa cote d’adhésion remonter à 40% (+ 6 points).

Chez les opposants, Marine le Pen prend 2 points à 34% d’opinions favorables, Jordan Bardella aussi 25%. 26% pour Fabien Roussel qui est en hausse de 4 points. Jean-Luc Mélenchon perd un point par rapport au mois dernier (21%). Enfin, le président du Sénat, Gérard Larcher dont le nom a été évoqué ces derniers jours pour prendre la tête du gouvernement en cas de remaniement, voit sa cote de popularité augmenter de 2 points (14%).

Capture 2

Méthodologie : l’enquête a été réalisée le 19 et 20 avril 2023, sur Internet, auprès d’un échantillon de 1 005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. En plus de nos mesures par sondage, nous ajoutons, grâce à notre partenaire Mascaret (nouveau nom de Dentsu Consulting), une analyse de ce qui s’est dit sur les réseaux sociaux à propos des principales personnalités politiques. Cette analyse supplémentaire nous permet d’apporter un éclairage qualitatif des résultats observés sur nos données quantitatives. Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé. Par exemple, dans un échantillon de 1 000 personnes, si le pourcentage observé est de 20 %, la marge d’erreur est égale à 2,5 points : le pourcentage réel est donc compris entre 17,5 % et 22,5 %.

 

 

 

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