Sondage : 68 % des Français considèrent que leur maire est l’élu qui comprend le mieux leurs préoccupations
Selon un sondage Opinion Way réalisé pour UNCCAS et Public Sénat, les Français se sentent toujours aussi proches de leurs maires, à moins d’un an des élections municipales. Paradoxalement, à peine la moitié des électeurs ne compte pas voter pour leur maire actuel en mars 2020.

Sondage : 68 % des Français considèrent que leur maire est l’élu qui comprend le mieux leurs préoccupations

Selon un sondage Opinion Way réalisé pour UNCCAS et Public Sénat, les Français se sentent toujours aussi proches de leurs maires, à moins d’un an des élections municipales. Paradoxalement, à peine la moitié des électeurs ne compte pas voter pour leur maire actuel en mars 2020.
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À quelques mois des élections municipales, les Français sont toujours très attachés au statut du maire. Selon une enquête Opinion Way pour l’Union nationale des centres communaux d’action sociale (UNCCAS), 68 % des Français considèrent que leur maire est l’élu qui comprend le mieux leurs préoccupations, loin devant les conseillers régionaux (7 %) et les conseillers départementaux (6 %). Emmanuel Macron, président de la République, n’arrive qu’en quatrième position, ex aequo avec les députés (5 %). Les sénateurs, eux, sont loin derrière puisque seulement 1 % des Français considèrent qu’ils comprennent le mieux leurs préoccupations.

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Les maires peuvent se satisfaire de ce résultat qui s’explique certainement par le ressenti de leur action par les administrés. 71 % des Français jugent que leur élu local a un bon ou un excellent bilan. Même si 18 % d’entre eux le considèrent médiocre et 8 % le jugent mauvais, soit un total négatif de 26 %.

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Pourtant, près de la moitié des Français (44 %) n’a pas l’intention de voter pour leur maire actuel ou le candidat qu’il soutiendrait. Parmi les raisons que ces Français évoquent, le renouveau politique arrive en tête, suivi d’une non-appréciation de la personnalité du maire et un mauvais bilan de ce dernier. Une aubaine pour les partis politiques qui ont peu d’élus en comparaison avec leur force sur le plan national, comme La République en marche, La France insoumise ou le Rassemblement national. Néanmoins, 51 % des Français comptent voter pour leur maire actuel, tandis que 5 % ne se prononcent pas.

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Les élections européennes n’auront qu’un impact relatif

Dans les critères de vote évoqués par l’ensemble des Français interrogés, le programme des candidats arrive en tête puisque 82 % des sondés le jugent important. Le bilan des candidats pèsera également puisque 77 % des Français accorderont une importance à ce critère dans le choix de leur futur maire. Autre bonne nouvelle pour les partis n’ayant qu’une faible expérience à l’échelle locale : 44 % des Français ne jugent pas important l’expérience politique des candidats.

Avertissement néanmoins aux commentateurs politiques : les sondages n’auront qu’une très faible influence dans le choix des candidats, puisque seulement 16 % des Français interrogés jugent important ce critère pour mettre leur bulletin dans l’urne.

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Autre enseignement de cette enquête : les élections européennes n’auront qu’un impact relatif sur les élections municipales. 71 % des Français considèrent en effet que ce sont « deux élections différentes », alors que 26 % des sondés auront le résultat du 26 mai en tête avant de faire leur choix en 2020. Une déception certaine pour EELV, qui avait l’espoir d’une percée dans plusieurs villes après son bon score en mai dernier (13 %). Mais seulement 20 % de ses électeurs voteront de la même manière qu’il y a un mois, selon l’enquête. Les électorats qui devraient voter le plus de la même manière que lors des élections européennes sont ceux de la France insoumise (à 25%) et du Rassemblement national, à 35%.

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Méthodologie : Le sondage a été réalisé le 12 et 13 juin 2019, par questionnaire auto-administré en ligne, auprès d’un échantillon de 1 008 personnes représentatif de la population français âgée de 18 ans et plus. L’échantillon a été constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence. Pour un échantillon de 1 000 personnes, la marge d’erreur est comprise entre 1,5 et 3 points.

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