Villeneuve-Saint-Georges – Meeting de Louis Boyard avec Jean-Luc Melenchon

Sondage : 77% des sympathisants de gauche estiment qu’il faut trouver des terrains d’entente avec le gouvernement

Une très large majorité de Français et de sympathisants de gauche plaident pour que les oppositions de gauche s’accordent avec le gouvernement afin d’obtenir des résultats, révèle le dernier baromètre d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale.
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Les oppositions doivent-elles ou non dialoguer avec le gouvernement ? Cette question a fracturé le Nouveau Front populaire ces dernières semaines, alors que le Parti socialiste, les écologistes et les communistes ont accepté d’entrer en négociation avec un gouvernement tentant d’échapper à la censure, au grand dam des insoumis qui rêvent d’une présidentielle anticipée. Finalement, seuls les socialistes ont refusé de voter la motion de censure porter par LFI contre le Premier ministre François Bayrou le 16 janvier. Pourtant, 77 % des sympathisants de gauche considèrent qu’il faut essayer de trouver des terrains d’entente avec le gouvernement pour obtenir des résultats, selon le baromètre d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale*.

Ces chiffres sont mêmes légèrement supérieurs à ceux relevés chez l’ensemble des Français, où 74 % des personnes interrogées, tous bords confondus, s’expriment en faveur d’un terrain d’entente, et 24 % disent préférer une censure le plus rapidement possible.

Les partisans du dialogue sont particulièrement nombreux chez les socialistes et les écologistes, respectivement 90 % et 89 % de leurs sympathisants. Etonnamment, les sympathisants LFI sont relativement divisés sur la question : 52 % espèrent que la gauche trouvera un terrain d’entente avec l’exécutif et 46 % réclament une censure immédiate du gouvernement.

Cette fracture tranche avec le discours unanime des différents représentants du parti fondé par Jean-Luc Mélenchon, qui estiment que précipiter la démission du chef de l’Etat serait la seule manière de sortir de la crise politique déclenchée par la dissolution. « Ce résultat montre le décalage entre des élus opposés à toute forme de compromis et des électeurs en quête croissante de consensus », note Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa.

La gauche doit s'entendre avec le gouv

Le leadership à gauche

Aux yeux des Français, les principales personnalités de gauche sont « un handicap » plutôt qu’un atout pour leur camp. Jean-Luc Mélenchon, le tribun insoumis, soulève le plus de rejet (considéré par 81 % des personnes interrogées comme un handicap, y compris par 64 % des sympathisants de gauche).

Les électeurs de gauche réservent plus particulièrement leur préférence à Raphaël Glucksmann (64 % le voient plutôt comme un « atout »), Fabien Roussel (59 %), Olivier Faure (58 %) et François Ruffin (57 %).

les personalités politiques de gauche

Enfin, le match François Hollande et Jean-Luc Mélenchon donne l’avantage à l’ancien président de la République : 42 % des Français le préfèrent à l’ex-député des Bouches-du-Rhône (15 %). Cet écart est moins marqué chez les sympathisants de gauche, même si le socialiste conserve une large avance : 52 % penchent pour François Hollande contre 36 % en faveur de Jean-Luc Mélenchon.

duel mélenchon Hollande

« Ce rejet extrême de Mélenchon illustre à quel point sa figure divise et éloigne la gauche des attentes des Français. Même celui dont le bilan présidentiel est largement critiqué parvient à apparaître comme une alternative plus crédible et moins clivante dans un paysage politique où les extrêmes peinent à séduire au-delà de leur base militante », décrypte Céline Bracq. « Reste à savoir si les deux septuagénaires iront jusqu’à s’affronter lors de la prochaine présidentielle ou bien préféreront laisser place à la nouvelle garde. »

* Méthodologie

L’enquête a été réalisée les 23 et 24 janvier 2025, sur Internet, auprès d’un échantillon de 1 005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé. Par exemple, dans un échantillon de 1 000 personnes, si le pourcentage observé est de 20 % ou de 80 %, la marge d’erreur est égale à 2,5 points : le pourcentage réel est donc compris dans un intervalle entre 17,5 % et 22,5 %, ou entre 77,5 % et 82,5 %.

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