Paris: Francois Bayrou discours politique generale  au Senat

Sondage : avec 68% d’opinions négatives, François Bayrou bat déjà un record d’impopularité

68% des Français considèrent que François Bayrou n’est pas un bon Premier ministre, seulement six semaines après sa nomination à la tête du gouvernement, selon le baromètre d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. Il reste néanmoins plus populaire que le président de la République, qui cumule 73% d’opinions négatives.
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Pas d’état de grâce pour le nouveau Premier ministre. Un mois et demi après la nomination à Matignon de François Bayrou, 68 % des Français estiment qu’il n’est pas un bon chef de gouvernement, contre seulement 30 % de bonnes opinions, selon le dernier pointage du baromètre politique d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale*. Le président du MoDem bat ainsi un record d’impopularité pour un Premier ministre, si l’on se réfère aux précédentes mesures d’Odoxa, mais aussi à celles des baromètres comparables depuis 1981.

À titre de comparaison, si l’on regarde la cote de popularité de ses prédécesseurs sous la présidence d’Emmanuel Macron, un mois environ après leur prise de poste, Michel Barnier était à 37 % d’opinions positives, Gabriel Attal 43 %, Élisabeth Borne 33 %, Jean Castex 40 % et Edouard Philippe 57 %.

De son côté, Emmanuel Macron continue de stagner à son plus bas : seulement 26 % des Français trouvent qu’il est un bon Président, et 73 % ont une mauvaise opinion de lui.

Courbe de popularité Bayrou

74 % d’opinions favorables chez Renaissance

Sans surprise, c’est aux deux extrêmes de l’échiquier politique que le rejet du Premier ministre est le plus marqué : 91 % d’opinions négatives pour les sympathisants de La France insoumise et 87 % de rejet du côté du Rassemblement national. Le Palois semble payer le prix de la stratégie politique déployée pour tenter de se maintenir dans un contexte de forte fracturation politique ; il avait proposé mi-décembre à l’ensemble des partis politiques ayant gouverné ces trente dernières années de participer au gouvernement, excluant de fait des discussions LFI et le RN.

Au sein du bloc de gauche, ce sont les sympathisants socialistes qui sont les moins sévères avec François Bayrou, même si le locataire de Matignon reste largement impopulaire : 59 % estiment qu’il n’est pas un bon Premier ministre, contre 41 % d’opinions positives. Les tractations entamées avec le PS en marge de la reprise des discussions budgétaires, et certaines concessions, comme la réouverture des discussions syndicales sur la réforme des retraites, peuvent expliquer cette forme de mansuétude du côté du parti à la rose.

Chez les LR, François Bayrou récolte 53 % de mauvaises opinions, contre 45 % d’avis positifs. Seuls les sympathisants de Renaissance affichent un bon ressenti à son égard, avec 74 % d’opinions favorables, mais ces électeurs représentent moins de 7 % de la population désormais. « Cette faiblesse souligne la difficulté de Bayrou à incarner un nouvel élan dans un contexte où les attentes — en particulier en matière de pouvoir d’achat — restent insatisfaites, et où le spectacle des luttes politiciennes désole la population », observe Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa.

Popularité Bayrou par parti

François Bayrou arrive à la huitième place dans le palmarès des personnalités politiques, avec une côte d’adhésion à 25 %. Il gagne une place par rapport au précédent classement, juste devant Emmanuel Macron, dont la cote d’adhésion stagne à 24 %. L’ancien premier ministre Edouard Philippe continue de caracoler en tête de classement (38 %), juste devant Jordan Bardella et Marine Le Pen (tous les deux à 35 %).

* Méthodologie

L’enquête a été réalisée les 23 et 24 janvier 2025, sur Internet, auprès d’un échantillon de 1 005 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, niveau de diplôme et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération.

Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé. Par exemple, dans un échantillon de 1 000 personnes, si le pourcentage observé est de 20 % ou de 80 %, la marge d’erreur est égale à 2,5 points : le pourcentage réel est donc compris dans un intervalle entre 17,5 % et 22,5 %, ou entre 77,5 % et 82,5 %.

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