François Fillon, en hausse dans les intentions de vote, doublerait Emmanuel Macron, en forte baisse, et arriverait deuxième au premier tour de l'élection présidentielle, derrière Marine Le Pen, selon un sondage Elabe publié mardi.
La présidente du Front national reste solidement ancrée en tête, progressant à 27% des intentions de vote (+1,5) si François Bayrou est candidat, ou à 28% (+2) si le président du MoDem ne se présente pas, selon cette enquête réalisée pour BFMTV et L'Express.
La candidate de l'extrême droite à la présidentielle française Marine Le Pen à Bkerké, au Liban, le 21 février 2017
AFP
Le candidat de la droite est crédité de 20% si François Bayrou se présente (21% sans Bayrou), soit un gain de trois points dans les deux cas par rapport à la précédente enquête de cet institut datant des 7 et 8 février.
Affaibli après l'ouverture fin janvier d'une enquête sur les soupçons d'emplois fictifs de ses proches, François Fillon reprend des couleurs et se qualifie pour le second tour, doublant l'ex-ministre de l’Économie qui recule nettement.
Le candidat à la présidentielle française Emmanuel Macron à Londres, le 21 février 2017
AFP
Emmanuel Macron, dont la campagne a connu des difficultés notamment après ses propos qualifiant la colonisation de "crime contre l'humanité", se situe à 17% d'intentions de vote dans l'hypothèse d'une candidature Bayrou (18,5% sans Bayrou), chutant de cinq points dans les deux cas.
Le président du MoDem, qui doit dévoiler mercredi ses intentions, obtiendrait 6% des voix.
Le socialiste Benoît Hamon, qui perd 2,5 à 3 points, arrive quatrième ex aequo avec le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, à 12% avec Bayrou candidat (13% sans Bayrou).
Nicolas Dupont-Aignan est crédité de 3 à 3,5% d'intentions de vote tandis que l'écologiste Yannick Jadot, Philippe Poutou et Nathalie Arthaud recueillent chacun 1% des voix.
Au second tour, François Fillon l'emporterait avec 56% des voix contre 44% à Marine Le Pen.
Enquête réalisée en ligne du 18 au 20 février auprès de 995 personnes inscrites sur les listes électorales, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 point à 3,1 points.
Les intentions de vote ne constituent pas une prévision de résultat, elles donnent une indication de l'état des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.
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Alors que se tiendra demain le vote du projet de loi de financement de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale, la poursuite de la procédure législative semble incertaine. L’option du dernier mot, que le gouvernement pourrait choisir d’accorder aux députés, ne fait pas l’unanimité au sein des constitutionnalistes.
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Lundi matin, le Sénat a adopté la mission « Immigration, asile et intégration » du projet de loi de finances pour 2026, avec des crédits en hausse de 80 millions par rapport à l’année dernière pour atteindre 2,16 milliards d’euros. Une enveloppe destinée à mettre en œuvre l’application du Pacte Asile et immigration, et le doublement de la capacité des centres de rétention administrative (CRA) à 3 000 places en 2029. La gauche a dénoncé le manque de moyens pour l’intégration.