Sondage IFOP : « Ce qui me frappe c’est l’intérêt des Français pour l’audition d’Alexandre Benalla »
Un sondage IFOP pour Public Sénat contredit la thèse des membres de la majorité et de l’exécutif selon laquelle les Français ne se préoccupent pas de l’affaire Benalla. « Ce qui me frappe c’est l’intérêt des Français pour l’audition d’Alexandre Benalla » analyse Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP.

Sondage IFOP : « Ce qui me frappe c’est l’intérêt des Français pour l’audition d’Alexandre Benalla »

Un sondage IFOP pour Public Sénat contredit la thèse des membres de la majorité et de l’exécutif selon laquelle les Français ne se préoccupent pas de l’affaire Benalla. « Ce qui me frappe c’est l’intérêt des Français pour l’audition d’Alexandre Benalla » analyse Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

« Je considère qu’on en fait trop sur l’affaire Benalla. Dans l’opinion publique, les gens se demandent si le Sénat n’a que ça à faire ? » C’est ce qu’a déclaré le patron des sénateurs LREM, François Patriat pour justifier son boycott de l’audition d’Alexandre Benalla mercredi à 8H30. Un sondage IFOP pour Public Sénat vient contredire l’analyse du sénateur de la Côte d’Or. En effet, 76% des Français approuvent l’audition d’Alexandre Benalla devant la commission d’enquête du Sénat, 61% chez les sympathisants LREM. « Cela démontre qu’il n’y a pas de clivage particulier. Ce qui me frappe c’est vraiment l’intérêt des Français pour les auditions de la commission d’enquête et en particulier pour celle d’Alexandre Benalla. Quand on sait que normalement les Français ne s’intéressent qu’aux sujets qui leur sont proches » analyse Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’IFOP.

sondage4.jpg

Autre réponse symptomatique de cet intérêt : 28% des personnes interrogées déclarent avoir l’intention « de suivre en direct ou en différé les auditions de la commission des Lois du Sénat sur l’affaire Benalla sur la chaîne parlementaire Public Sénat ». 7% indiquent même qu’ils suivront « certainement » les auditions. « Si vous rapportez ces 7% sur les 45 millions de Français inscrits sur les listes électorales, vous avez à peu près 3 millions de personnes. Un chiffre qui tord le cou à la thèse affirmant que les Français en ont ras le bol de l’affaire Benalla » explique Frédéric Dabi.

sondage5.jpg

 

Enfin, comme le relève le directeur général adjoint de l’IFOP, « la diffusion de ces auditions a un impact extrêmement positif pour la chaîne Public Sénat. 64% considèrent qu’il est « utile » qu’elle diffuse ces auditions. Une dimension pédagogique ressort également car pour 68% des Français, la retransmission des travaux de la commission « permet de mieux faire comprendre aux citoyens un aspect du travail parlementaire. Enfin, la diffusion des auditions renvoie à l’idée de « contrôle des acteurs politiques par les citoyens » selon 60% des Français ».

sondage3.jpg

 

Trois auditions sont à suivre sur Public Sénat mercredi, dans le cadre d’une émission spéciale à partir de 7H. Au programme : duplex décryptages en plateau et bien sûr trois auditions diffusées en direct : Alexandre Benalla à 8H30, Vincent Crase, employé LREM, gendarme réserviste présent le 1er mai, place de la Contrescarpe à 10H30. Et à midi Yann Drouet, l’ancien chef de cabinet du préfet de police de Paris clôturera les travaux de la commission d’enquête pour la journée.

 

Dans la même thématique

France School Abuse
5min

Politique

Audition de François Bayrou sur Bétharram : entre pugnacité et « stratégie de diversion », le Premier ministre « a joué assez habilement » face aux députés

Si François Bayrou ne s’est pas « laissé impressionné » par l’interrogatoire des députés lors de son audition à l’Assemblée nationale, l’affaire Bétharram risque des laisser des traces sur le long-terme et pourrait affecter son avenir politique, analysent Olivier Rouquan, politologue, et Philippe Moreau Chevrolet, communicant.

Le

SIPA_ap22957743_000006
7min

Politique

Audition de Bayrou sur Bétharram : quand la politique prend le pas sur la défense des victimes

Les 5h30 d’audition de François Bayrou devant la commission d’enquête mise en place à l’Assemblée nationale après les révélations sur des violences physiques et sexuelles perpétrées dans l’établissement catholique Notre-Dame de Bétharram, ont tourné en duel politique entre le Premier ministre et le co-rapporteur LFI, Paul Vannier. Au Sénat, la gauche dénonce l’attitude « agressive » du Premier ministre quand la droite axe sur « l’instrumentalisation » de la souffrance des victimes par LFI.

Le

Sondage IFOP : « Ce qui me frappe c’est l’intérêt des Français pour l’audition d’Alexandre Benalla »
3min

Politique

Audition de François Bayrou sur Bétharram : il y a une « volonté de LFI et du reste de la gauche de transformer cette commission d’enquête en inquisition », tacle Jean-Philippe Tanguy

Invité de la matinale de Public Sénat, le député et président délégué du groupe RN à l’Assemblée a réagi à l’audition du Premier ministre sur l’affaire Bétharram. Jean-Philippe Tanguy ne voit pas de « mensonges ou de mises en doute de la probité de François Bayrou » qui justifierait une censure du gouvernement, « pour le moment ».

Le