Après un automne marqué par les débats budgétaires et la recherche de compromis entre l’exécutif et le Parlement, la popularité du personnel politique français s’effondre. L’adoption définitive du budget de la Sécurité sociale n’impacte pas cette tendance selon les données avancées par un sondage Toluna Harris Interactive pour LCI.
L’exécutif aux abois
Même s’il n’est pas au cœur du jeu parlementaire, la popularité d’Emmanuel Macron chute de quatre points et atteint son niveau le plus bas depuis 2017 (25 %), un seuil déjà atteint en octobre. Exposé durant les débats budgétaires, Sébastien Lecornu se stabilise (34 %) mais bénéficie d’une confiance plus importante chez les sympathisants de gauche et en particulier chez ceux du Parti socialiste (38 % ; PS : 43 %). Un résultat qui s’explique par les négociations entamées entre le gouvernement et le parti d’Olivier Faure ayant notamment abouti à la suspension de la réforme des retraites jusqu’en 2027. Malgré les tensions au sein du socle commun, le premier ministre dispose d’une importante cote de popularité auprès des sympathisants de LR (57 %).
Tous les ministres cèdent du terrain dans le sondage. Les mieux classés restent le ministre de la Justice Gérald Darmanin (38 %, -1 point), le ministre de l’Intérieur Laurent Nuñez (28 %, -3 points) et la ministre de la Culture Rachida Dati (24 %, -1 point).
Une défiance qui profite au RN
Si l’instabilité gouvernementale a marqué l’année 2025, la dynamique des dirigeants du Rassemblement national, Marine Le Pen et de Jordan Bardella, à l’écart des compromis parlementaires, n’a cessé de se renforcer. Ainsi, sur l’année la « confiance » accordée à Jordan Bardella par les sondés progresse de trois points et d’un point pour Marine Le Pen. Une situation qui tranche avec celle des concurrents du Rassemblement national.
Longtemps en tête des baromètres de confiance politique, l’ancien premier ministre, Édouard Philippe perd huit points sur l’année. Dernièrement, le président du parti Horizons s’est désolidarisé du chef de l’Etat évoquant directement l’hypothèse d’une démission d’Emmanuel Macron comme une solution à la crise politique que traverse le pays. Le président du groupe Ensemble pour la République à l’Assemblée nationale, Gabriel Attal, recule également de quatre points. L’ancien ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, chute également depuis son départ du gouvernement. Si l’on se focalise sur les 10 personnalités « en tête » observons qu’en un an Jordan Bardella progresse de 3 points, Marine Le Pen et Nicolas Sarkozy d’un, que Marion Maréchal est stable et que tous les autres régressent dont, notamment, Bruno Retailleau (-12).