France Vaccines Africa
French President Emmanuel Macron reacts as he delivers his speech during the opening session of the the African Vaccine Manufacturing Accelerator conference, Thursday, June 20, 2024 in Paris. French President Emmanuel Macron is joining some African leaders to kick off a planned $1 billion project to accelerate the rollout of vaccines in Africa, after the coronavirus pandemic bared gaping inequalities in access to them. (Dylan Martinez/Pool via AP)/PAR124/24172309090142/POOL PHOTO/2406201040

Sondage : la popularité d’Emmanuel Macron s’effondre à 27% d’opinions favorables 

A moins d’une semaine du premier tour des élections législatives anticipées, le pari de la « grande clarification » politique, voulue par Emmanuel Macron à travers la dissolution de l’Assemblée nationale, semble tourner à la déconvenue pour le chef de l’Etat. Le dernier relevé du baromètre politique d’Odoxa, réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse quotidienne régionale, égratigne la stratégie d’Emmanuel Macron dont la popularité continue de reculer.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

En effet,  après la dissolution, le président de la République affiche le plus faible taux d’adhésion à son action depuis décembre 2018. Seulement 27 % des sondés estiment qu’Emmanuel Macron est un bon président de la République, 72 % jugent, au contraire, son action insatisfaisante. Un recul de six points par rapport au niveau enregistré le 28 mai. Une tendance qui confirme la faible dynamique de la coalition présidentielle après le score de Valérie Hayer aux élections européennes (14,6 %). Par ailleurs, le président de la République n’était plus descendu en dessous de la barre des 30 % depuis la fin de l’année 2018. Un niveau historiquement bas pour Emmanuel Macron qui illustre l’incapacité de son camp à créer un nouvel élan autour de ses propositions. 

Le camp macroniste en perte de vitesse 

Si 42 % des personnes interrogées considèrent que Gabriel Attal est un bon Premier ministre, son score recule de deux points par rapport au dernier baromètre réalisé le 28 mai. Au lendemain de sa nomination, en janvier, 48 % des sondés estimaient que Gabriel Attal était un bon chef de gouvernement. Un niveau qui reste néanmoins bien supérieur à sa prédécesseure, Élisabeth Borne qui atteignait, au mieux, 41 % d’avis favorables. 

Capture d’écran 2024-06-24 144058

Parmi les autres figures du camp macroniste, la tendance est similaire, seul Bruno Le Maire voit sa cote de popularité progresser (+ 4 points), mais l’actuel ministre de l’économie et des finances n’est pas candidat aux élections législatives. Alors que sa cote de popularité reste stable, Edouard Philippe reste la personnalité politique suscitant le plus d’adhésion ou de sympathie parmi les personnes interrogées (13 % d’adhésion et 27 % de sympathie). L’ancien Premier ministre d’Emmanuel Macron a d’ailleurs, ce 21 juin, pris de la distance avec le chef de l’Etat estimant que ce dernier avait « tué la majorité » en procédant à la dissolution de l’Assemblée nationale.

L’impossible « élargissement » de la majorité 

Le rejet de la politique présidentielle s’exprime fortement chez les sympathisants de la plupart des partis, compliquant, de fait, le projet d’Emmanuel Macron d’ouvrir sa majorité à « des personnalités et des forces qui n’en sont pas membres aujourd’hui ». En traçant un « arc républicain » excluant LFI et le RN, le président de la République entend fédérer autour de lui socialistes et membres de LR. 79 % des sympathisants du Parti socialiste et 74 % des sympathisants LR jugent qu’Emmanuel Macron n’est pas un bon président.

 

Méthodologie : 

Enquête réalisée par internet les 19 et 20 juin 2024.

Le baromètre s’appuie sur un échantillon de 1 002 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon est assurée par la méthode des quotas appliqués aux variables suivantes : sexe, âge et profession de l’interviewé après stratification par région et catégorie d’agglomération. 

Chaque sondage présente une incertitude statistique que l’on appelle marge d’erreur. Cette marge d’erreur signifie que le résultat d’un sondage se situe, avec un niveau de confiance de 95 %, de part et d’autre de la valeur observée. La marge d’erreur dépend de la taille de l’échantillon ainsi que du pourcentage observé. Dans un échantillon de 1000 personnes, si le pourcentage observé est de 20 % la marge d’erreur est égale à 2,5 % : le pourcentage réel est donc compris dans l’intervalle [17,5 ; 22,5].

Partager cet article

Dans la même thématique

Capture 2
3min

Politique

Cancers : l’Union européenne n’a pas « d’excuse pour ne rien faire »

Un sommet européen sur le Cancer doit se tenir à Bruxelles du 19 au 20 novembre. Il s’agit de la deuxième cause de mortalité sur le Vieux Continent. Chaque année, 2,6 millions de nouveaux cas sont diagnostiqués. Tabac, alcool, pesticides, polluants divers, nos modes de vie et conditions de travail sont en cause. Alors, comment endiguer le fléau du cancer dans l’Union européenne ? Pourquoi sommes-nous aussi touchés ? Ici l’Europe ouvre le débat avec les eurodéputés Laurent Castillo (PPE, France) et Tilly Metz (Verts, Luxembourg). L'UE n'a pas "d'excuse pour ne rien faire", estime cette dernière.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
9min

Politique

Face à un « budget cryptosocialiste », la majorité sénatoriale veut « éradiquer tous les impôts » votés par les députés

Ils vont « nettoyer » le texte, le « décaper ». Les sénateurs de droite et du centre attendent de pied ferme le budget 2026 et le budget de la Sécu. Après avoir eu le sentiment d’être mis à l’écart des discussions, ils entendent prendre leur revanche, ou du moins défendre leur version du budget : plus d’économies et faire table rase des impôts votés par les députés.

Le

Marseille: Amine Kessaci candidate
4min

Politique

Assassinat du frère d’Amine Kessaci : le militant écologiste engagé contre le narcotrafic était « sous protection policière et exfiltré de Marseille depuis un mois »

Le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. L’hypothèse d’un assassinat d’avertissement est privilégiée et pourrait faire basculer la France un peu plus vers ce qui définit les narco Etats. C’est ce que craignaient les sénateurs de la commission d’enquête sur le narcotrafic. Le sénateur écologiste de Marseille Guy Benarroche, proche d’Amine Kessaci a pu s’entretenir avec lui, ce matin.

Le