Interrogé sur les deux assassinats survenus à Marseille sur fond de guerre des gangs, le ministre de la Justice a annoncé une enquête administrative sur les conditions de détention, puisque le commanditaire agissait depuis sa cellule. Didier Migaud a également donné rendez-vous à la fin de l’année pour les débats sur la proposition de loi sénatoriale de lutte contre le narcotrafic.
Sondage : les maires sortants plébiscités par un électeur sur deux
Par Public Sénat
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Il y a des choses qui ne changent pas. Le maire reste l’élu préféré des Français. Selon notre sondage Opinion Way pour l’UNCCAS (Union nationale des centres communaux d’action sociale) et Public Sénat, sur « les Français, leur maire et les élections municipales de 2020 », les citoyens se sentent largement plus proches de leur maire.
78% des personnes interrogées estiment que ce sont les maires qui comprennent « le mieux » leur préoccupation au quotidien, contre seulement 5% pour les conseillers départementaux, 4% pour les conseillers régionaux, comme pour les députés et sénateurs. Le chiffre tombe à 3% pour le président de la République et même 1% pour les députés européens...
Les maires « pas suffisamment respectés » selon deux tiers des sondés
Après le décès du maire de Signes, l’été dernier, 82% des sondés pensent que les maires « subissent davantage le mécontentement des citoyens que les élus nationaux ». 66% jugent qu’ils « ne sont pas suffisamment respectés par les citoyens ».
Selon ce sondage, le maire est considéré avant tout comme un « gestionnaire » (à 63%). Les sortants semblent plutôt bien vus : 64% des personnes interrogées pensent que leur maire a réalisé du bon travail (11% « excellent », 53% « bon »). 50% des sondés ont d’ailleurs l’intention de réélire le maire sortant, alors que 45% souhaitent voter pour un autre candidat. De quoi confirmer – et expliquer – la stratégie de La République En Marche, lors de ce scrutin. Le parti présidentiel, qui part quasiment de zéro, soutient certains maires sortants de gauche ou de droite, espérant ainsi faciliter et accélérer son implantation locale.
80% des personnes pour « la gratuité de certains services publics, comme les transports »
Quels sont les enjeux de l’élection municipale de mars 2020 ? Selon cette étude d’opinion, on trouve parmi les sujets qui compteront le plus, d’abord la fiscalité locale (85%), suivi de la sécurité (82%), de la santé (80%) et de l’environnement (79%), puis de l’emploi (77%). Suivent l’action sociale à 71% et les transports en commun (68%).
Interrogés sur « la gratuité de certains services publics, comme les transports », dans leur commune, les sondés y sont largement favorables, à 80%. Une gratuité qu’ils imaginent mise en place « grâce au soutien de l’Etat » (36%) ou en prélevant dans le budget de « d’autres domaines d’action » (34%), mais seulement à 9% par une hausse des impôts locaux. 82% des personnes issues de communes rurales et 83% pour ceux issus des communes de 2.000 à 19.999 habitants y sont favorables, contre 72% pour les personnes vivant en région parisienne. Des chiffres qui font écho à la mission d’information du Sénat sur la gratuité des transports, plus adaptée pour les villes petites et moyennes, selon ses conclusions.
Alors que certains maires aiment marquer de leur empreinte leur mandat par la construction de grandes infrastructures (piscine, stade, zénith), le sujet n’est important que pour 49% des sondés. Mais l’étude donne sur ce point une réponse globale et non au cas par cas, selon les villes qui ont engagé ce type de construction.
Les électeurs font leur choix en fonction du programme et de la personnalité
Logiquement, les Français font leur choix d’abord en fonction des programmes des candidats, à 83% (45% répondent « beaucoup » et 38% « assez »). Puis c’est la personnalité des candidats (77%) et leur bilan (77%) qui jouent. L’étiquette politique ne compte que pour 54% des personnes. Des résultats qui confirment que ce sont avant tout les enjeux locaux qui motivent le vote, lors des municipales, et non la situation du pays. Le soir de l’élection, la lecture des résultats n’en sera pas moins, elle, nationale.
Alors que la participation au scrutin avait été de 63,6% lors du scrutin de 2014, seulement 48% des sondés estiment pour le moment qu’ils iront probablement voter. Un chiffre à relativiser, à plus de cinq mois de l’élection. Il est possible que ce résultat évolue et augmente à l’approche du jour du vote.
Méthodologie :
Sondage réalisé les 25 et 26 septembre sur un échantillon de 1006 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Echantillon constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de département de résidence.
L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI. Pour les remercier de leur participation, les panélistes ont touché des incentives, c’est-à-dire des récompenses pour les inciter à répondre, ou ont fait un don à l’association proposée de leur choix.
Les résultats de ce sondage doivent être lus en tenant compte des marges d’incertitude : 1,5 à 3 points au plus pour un échantillon de 1000 répondants.