Emmanuel Macron devancerait désormais François Fillon, en forte baisse, au 1er tour de la présidentielle, et se qualifierait pour le second tour face à Marine Le Pen, selon un sondage BVA-Salesforce diffusé samedi.
A gauche, Benoît Hamon, dopé par sa victoire à la primaire initiée par le PS, gagne 10 points et prend l'ascendant sur Jean-Luc Mélenchon, en baisse de 1 à 2 points.
Avec 21% à 22% d'intentions de vote, l'ex-ministre de l'Economie se rapproche de la présidente du Front national, stable à 25%, selon cette enquête pour Orange et la Presse régionale. Crédité de 16% à 20% début janvier en fonction du vainqueur de la primaire socialiste, Emmanuel Macron progresse ainsi de 1 à 6 points en un mois.
François Fillon en meeting le 2 février 2017 à Charleville-Mezieres
AFP/Archives
En pleine tempête sur les soupçons d'emplois fictifs de son épouse, François Fillon, qui était crédité de 24% début janvier, ne recueille plus que 18% à 20% d'intentions de vote, soit une chute de 4 à 6 points, et ne se qualifierait pas pour le second tour.
A gauche, Benoît Hamon recueille désormais 16% à 17% d'intentions de vote, devant Jean-Luc Mélenchon à 11%, 11,5%.
François Bayrou candidat recueillerait 5% des voix, Nicolas Dupont-Aignan (souverainiste) 2% et l'écologiste Yannick Jadot 1% à 1,5%.
Au second tour, Emmanuel Macron l'emporterait avec 66% des voix, contre 34% à Marine Le Pen.
Enquête réalisée en ligne du 1er au 2 février auprès de 955 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Marge d'erreur de 1,4 point à 3,1 points. Les intentions de vote ne constituent pas une prévision de résultat, elles donnent une indication de l'état des rapports de force et des dynamiques au jour de la réalisation du sondage.
Alors que Sébastien Lecornu est entré hier à Matignon, une enquête Toluna-Harris Interactive révèle que seul un tiers des Français lui accordent leur confiance en tant que nouveau Premier ministre.
En succédant à François Bayrou à Matignon, le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu hérite d’une crise politique et sociale. Mais il va également devoir faire face à un dossier institutionnel à haut risque, celui de la Nouvelle-Calédonie. Lors de son passage au ministère des Outre-Mer entre 2020 et 2022, les indépendantistes lui avaient reproché d’avoir maintenu la date du troisième référendum d’autodétermination, mais également sa proximité avec les loyalistes.
Les parlementaires LR veulent négocier avec le Premier ministre et les autres partis du socle commun un « contrat de gouvernement », autour de quelques priorités, avant toute entrée dans la future équipe ministérielle. Sur certains sujets, des LR sont prêts à évoluer et à arrondir les angles.
Alors que le premier ministre va recevoir les responsables socialistes, le PS fait monter la pression et demande à Sébastien Lecornu de se positionner sur leur contre-budget, insistant sur la question du déficit, de la taxation des hauts patrimoines et le pouvoir d’achat. Sur la taxe Zucman, ils sont prêts à lâcher le principe, à condition qu’une autre solution rapporte autant.