Par Public Sénat
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« Cette étude a été réalisée après plusieurs mois d’une intense campagne de démolition » selon le vice-président du FN, Nicolas Bay. Pour Jean-Lin Lacapelle, secrétaire national en charge des fédérations, ce sondage s’apparente également à « une campagne » mais « ça l’amuse » car « elle arrive juste après la victoire de nos amis italiens de la ligue de Matteo Salvini ».
À quelques jours du congrès de Lille, les cadres du Front national refusent de voir une quelconque signification négative à l’enquête fournie réalisée Kantar Sofres-OnePoint pour « Le Monde », Franceinfo, LCP-AN et Public Sénat (voir notre article). « Les thèmes du FN sont prégnants dans l’opinion publique » perçoit l’eurodéputé Bruno Gollnisch. En effet certaines affirmations correspondent peu ou prou à celles de la formation frontiste. 70% souhaitent que les djihadistes français binationaux soient déchus de leur nationalité, 50% pensent « qu’il y a trop d’immigrés en France », et 66% estiment qu’on « ne défend pas assez les valeurs traditionnelles en France ». « J’ai toujours dit à Marine le Pen que la défense des valeurs traditionnelles de la France passait avant tout, même avant l’immigration » s’enorgueillit aujourd’hui Bruno Gollnisch.
En ce qui concerne Marine Le Pen justement, son image s’est passablement dégradée depuis un an selon le sondage. 73% des Français pensent qu’elle ne ferait pas une bonne présidente de la République mais 86% des sympathisants FN souhaitent la voir se représenter en 2022. « Il n’y a que Marine Le Pen qui est capable de rassembler la grande famille des nationaux. Elle a le soutien de tous les cadres » balaye Jean-Lin Lacapelle.
« Les Nationaux », c’est le nom qui pourrait remplacer le Front national, si les militants donnent leur approbation après le congrès de ce week-end. « Un très beau nom » selon les termes du député FN, Gilbert Collard qui a vendu la mèche la semaine dernière. « Ce ne sera pas ce nom-là » assure néanmoins Nicolas Bay. Même si on subodore qu’il s’agit surtout de ne pas déflorer le suspense avance le congrès et l’annonce officielle. Et si 59% des sympathisants frontistes souhaitent un changement de nom de leur formation politique, pour Bruno Gollnisch « ça n’apportera pas un plus, ça peut même être risqué à un an des Européennes. Louis Vuitton et Chanel se battent contre la contrefaçon car leur marque est synonyme de la confiance de leurs clients ».
En ce qui concerne les Européennes « qui auront un caractère encore plus important que la Présidentielle » selon Jean-Lin Lacapelle, les 71% de sympathisants FN qui veulent une alliance avec Les Républicains pourraient voir leur souhait en partie exaucé. « Il y a beaucoup d’électeurs LR qui partagent nos idées. Nous sommes en train de travailler sur une liste où pourraient figurer des personnalités en provenance des Républicains. Nous souhaitons avoir une liste d’ouverture pour une Europe des Nations, de sécurité et de protection économique » indique Nicolas Bay.
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