Florian Philippot, vice-président du Front national, a estimé mercredi que son parti n'avait "pas été clair" sur la sortie de l'euro pendant l'élection présidentielle.
"Je pense que la dernière semaine de l'entre-deux-tours, nous n'avons pas été clairs collectivement sur le sujet", a déclaré Florian Philippot sur France Info.
Dans son accord avec Nicolas Dupont-Aignan dans l'entre-deux-tours, Marine Le Pen avait affirmé que "la transition de la monnaie unique à la monnaie commune européenne n'est pas un préalable à toute politique économique".
Une position réfutée par le numéro 2 du Front national Florian Philippot. Le 11 mai, il déclarait qu'il quitterait le parti si la question de la sortie de l'euro était abandonnée.
"Nous n'avons pas su répondre au doute qui s'est instillé" dans l'entre-deux-tours, a estimé le cadre frontiste mercredi. "On a laissé penser qu'on voulait deux monnaies dans le portefeuille, a-t-il ajouté. Ça s'est propagé, on n'a pas su répondre".
Interrogé sur les causes du désaccord, M. Philippot a expliqué que le parti avait été "pris dans le feu des cinq jours de la dernière semaine" avant le second tour de la présidentielle : "On a plein de choses à faire, plein de sujets à aborder", a-t-il justifié.
Florian Philippot a alors rappelé son engagement contre la monnaie unique: "Soit on conserve l'euro et ça donne le projet Macron. Soit on choisit la monnaie de l'emploi", a exposé l'eurodéputé FN.
La question de la sortie de l'euro, jugée trop "dogmatique" par certains cadres du parti, devrait être débattue lors du prochain congrès du FN à l'automne où Marine Le Pen a déjà annoncé une "transformation profonde" du parti.