« Une folie psychologique », c’est ainsi que Gilbert Collard qualifie les propos tenus par le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas, qui affirmait hier que les conditions étaient réunies pour sortir de l’état d’urgence. « C’est un peu comme si on provoquait les terroristes », ajoute le député du Gard, l’air effaré. Pour appuyer sa position, il mentionne à plusieurs reprises le principe de précaution. « La violence est partout », justifie t-il. François Hollande vient d'ailleurs d'annoncer que l'état d'urgence serait maintenu jusqu'au 14 juillet prochain.
Cette violence, Gilbert Collard la condamne tout particulièrement lorsqu’elle est dirigée contre les forces de l’ordre. Des « agressions systématiques » qui constituent « les ingrédients d’une guerre civile », selon le député. Il rejoint ainsi la position de Louis Aliot, vice-président du Front National, qui évoquait la possibilité d’un tél évènement il y a deux jours.
« Il faut une police de proximité armée d’un pistolet, d’un sifflet et d’une matraque. », propose l’élu FN en guise de réponse au climat qu’il dénonce. Il estime que la suppression par Gaston Deferre des commissariats de quartier a été « une erreur monumentale ». « Il faut tout simplement rétablir un peu d’ordre », conclut t-il.
« Des comportements de flics d’Ancien Régime »
Interrogé au sujet de l’exclusion par le Front National du conseiller régional ayant tenu des propos négationnistes dans le documentaire « La face cachée du Front National » diffusé hier soir sur C8, Gilbert Collard provoque : « Nous avons des Mehdi Meklat et il faut les virer tout de suite, ce que Marine a décidé de faire. » L’occasion pour le député de fustiger les médias : « La manière dont C8 se comporte, dont ce reportage est fait, c’est des comportements de flics d’Ancien Régime ! »
Gilbert Collard à propos du documentaire diffusé sur C8 : "Des comportements de flics d'Ancien Régime"
Le député n’épargne pas Patrick Drahi. Mais il ajoute : « Il n’y a pas que chez Drahi qu’il y a des salauds ! » Il cite France Info, France Inter et Libération. Dans sa lancée, il dénonce des « complicités de journalistes contre le Front », et même une « propagande » menée contre le parti d’extrême-droite.
Finalement, Gilbert Collard se réjouit de ce qu’il estime être un acharnement des médias contre le FN. « Si je n’étais pas au Front, cela me donnerait envie d’y aller », affirme t-il. En cette période électorale, l’élu FN est confiant : « On est dans la situation du glissement de terrain politique.» Une assurance qui n’a pas été écorchée par la défaite de Geert Wilders : « S’il pleut aux Pays-Bas, il fait beau ici. » Cela reste à confirmer le 23 avril prochain.