Soupçons de détournement de fonds publics: le criminologue Alain Bauer se défend
Le criminologue Alain Bauer, chez qui des perquisitions ont été menées dans le cadre d'une enquête sur des contrats passés entre...

Soupçons de détournement de fonds publics: le criminologue Alain Bauer se défend

Le criminologue Alain Bauer, chez qui des perquisitions ont été menées dans le cadre d'une enquête sur des contrats passés entre...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le criminologue Alain Bauer, chez qui des perquisitions ont été menées dans le cadre d'une enquête sur des contrats passés entre la société de l'expert et la Caisse des dépôts et consignations, a assuré mardi avoir "fait son travail" et été "normalement payé".

"Il y a des équipes qui s'occupent de gérer les atteintes criminelles contre des grandes entreprises françaises, la moitié du Cac 40 à peu près, et comme un certain nombre de mes collègues, (...) moi je gère les rackets, la corruption, les prises d'otages parfois, les séquestrations, les menaces financières", a expliqué Alain Bauer sur France Inter.

Or la Caisse des dépôts, responsable à l'époque de la plateforme d'échange française du marché du CO2 Bluenext, "a été victime d'une immense escroquerie à la taxe carbone", a relevé le criminologue.

"Donc voilà, j'ai fait mon travail, il a été normalement payé et je pense que cette affaire se terminera quand Mediapart aura trouvé une autre victime", a-t-il poursuivi.

Le domicile d'Alain Bauer, celui d'Augustin de Romanet, directeur général de la CDC de 2007 à 2012 et actuel président d'Aéroports de Paris (ADP) ainsi que les locaux du groupe ADP ont été perquisitionnés le 10 janvier.

Ces investigations ont eu lieu dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet national financier (PNF) en décembre 2014 notamment pour "abus de biens sociaux" et "détournement de fonds publics".

En novembre 2014, Mediapart avait affirmé qu'à son arrivée à la tête de la CDC six mois plus tôt, le nouveau directeur général, Pierre-René Lemas, s'était étonné de certains contrats passés par ses prédécesseurs, notamment une commande de notes relatives à la sécurité en France et dans le monde, facturée 200.000 euros annuels à la Caisse des dépôts par la société d'Alain Bauer, AB Conseil.

Mediapart s'étonnait aussi de l'achat par la CDC de "plusieurs milliers d'exemplaires" du Guide gastronomique Champérard, dont le directeur de la publication est Alain Bauer.

Dans la même thématique

Soupçons de détournement de fonds publics: le criminologue Alain Bauer se défend
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Soupçons de détournement de fonds publics: le criminologue Alain Bauer se défend
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Soupçons de détournement de fonds publics: le criminologue Alain Bauer se défend
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le