La majorité sénatoriale de la droite et du centre a adopté une proposition de résolution « exprimant la gratitude et la reconnaissance du Sénat aux membres des forces de l’ordre ». Les groupes de gauche n’ont pas souhaité prendre part au vote et ont dénoncé « un texte manichéen » et « opportuniste ».
Soutien aux forces de l’ordre : la droite sénatoriale adopte une résolution sans vote de la gauche
La majorité sénatoriale de la droite et du centre a adopté une proposition de résolution « exprimant la gratitude et la reconnaissance du Sénat aux membres des forces de l’ordre ». Les groupes de gauche n’ont pas souhaité prendre part au vote et ont dénoncé « un texte manichéen » et « opportuniste ».
Le texte avait été déposé quelques jours après les violents affrontements entre manifestants et gendarmes à Sainte-Soline (Deux-Sèvres). Le Sénat examinait ce mercredi une proposition de résolution portée par les sénateurs de la majorité sénatoriale de la droite et du centre.
Sans portée normative mais visant une portée « politique », comme l’a indiqué le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, le texte vise à exprimer « la gratitude et la reconnaissance du Sénat aux membres des forces de l’ordre déployées sur tout le territoire national ».
A l’issue d’une séance publique d’une heure, la proposition de résolution a été adoptée à l’unanimité… de la majorité sénatoriale (250 voix pour conte 0). En effet, aucun sénateur de gauche n’a souhaité prendre part au vote. Le président du groupe écologiste du Sénat, Guillaume Gontard a même renoncé à son temps de parole.
« Notre écharpe tricolore ne doit pas masquer les exactions des cagoules noires »
Le groupe écologiste n’était pas parvenu à déposer une question préalable sur ce texte afin de le rejeter d’emblée. « A aucun endroit du règlement, il n’est indiqué que ce type de motion de procédure n’est réservé au texte de loi », a protesté le sénateur écologiste Guy Benarroche qui a qualifié la proposition de résolution « manichéenne et caricaturale ».
A la tribune, Bruno Retailleau a défendu « un acte politique ». « Nous avons le devoir, nous élus, de prendre parti et choisir le camp de l’ordre républicain ». Choqué par la présence d’élus en écharpe tricolore à Sainte-Soline, le sénateur LR « y voit un signe de complicité qui n’est pas admissible ». « Notre écharpe tricolore ne doit pas masquer les exactions des cagoules noires ». « Ça suffit cette culture de l’excuse, cette fascination pour le chaos et le désordre », a-t-il affirmé.
Son collègue LR, François Bonhomme qui s’en était pris, la semaine dernière, à la Ligue des droits de l’Homme, a une nouvelle fois fustigé « des associations prétendument humanitaires qui sont livrées à une mise en cause indécente contre les policiers et les gendarmes en les accusant de brutalité et de violences à l’égard des manifestants ».
Le sénateur socialiste, Jérôme Durain a qualifié la résolution « d’opportuniste ». « C’est vrai que vous ne prenez pas beaucoup de risques », a-t-il ironisé en référence à la proposition de loi anticasseurs déposée par Bruno Retailleau, puis reprise par le gouvernement avant d’être censurée par le Conseil constitutionnel. « Là, ce ne sera clairement pas le cas. Quand bien même, le Conseil constitutionnel s’intéresserait à cette résolution, je ne vois pas ce qu’il pourrait en dire ».
« Votre texte est une attaque grave des partis de gauche qui soutiennent le mouvement social »
Le sénateur socialiste indique alors avoir lui aussi déposé une proposition de résolution « qui plagie votre texte mais qui dénonce l’ultra droite, plutôt que d’appeler à un bien peu coûteux soutien aux forces de l’ordre ».
La présidente du groupe communiste, Éliane Assassi a dénoncé « la position dangereuse pour la démocratie » de la droite sénatoriale. « Une posture d’amalgames, de menaces voilées, de mises en cause de vos adversaires politiques […] « Votre texte est une attaque grave des partis de gauche qui soutiennent le mouvement social. Qui visez-vous M. Retailleau ? Sommes-nous, nous-mêmes, une menace à l’ordre publique ? », l’a-t-elle interrogé.
Au nom du gouvernement, la secrétaire d’Etat à la Citoyenneté Sonia Backès, a réaffirmé qu’il n’existait « pas de violence policière dans notre pays ». « Tenir un autre discours serait jeter l’opprobre sur ces ouvriers de la sécurité que sont les policiers et les gendarmes ». Elle a souligné que le ministère de l’Intérieur ferait preuve de fermeté « à l’égard de l’ultra gauche comme de l’ultra droite ». La secrétaire d’Etat a par ailleurs assuré que le nouveau schéma du maintien de l’ordre intégrait davantage les relations avec les manifestants.
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