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Le texte proposant d’allonger la durée maximale de rétention administrative pour les étrangers jugés dangereux à 210 jours devrait être adopté sans modification par la majorité sénatoriale.
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Par Public Sénat
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« Ma candidature a une justification ». Invité de l’Épreuve de vérité sur Public Sénat, en partenariat avec l’AFP, Les Échos et Radio Classique, Stéphane Le Foll a essayé de se démarquer de ses quatre concurrents dans la course pour le poste de premier secrétaire du Parti socialiste. « Je pense que ce qui m’est souvent reproché – l’expérience que j’ai, le fait que j’ai été porte-parole [du gouvernement] – ça peut au contraire être un atout pour pouvoir, et rénover, adapter le Parti socialiste, et en même temps, existe dans le débat public », a-t-il mis en avant. « Je pense que j’ai une capacité à porter cette voix du Parti socialiste ».
L’ancien ministre de l’Agriculture, qui veut faire campagne sur l’écologie, les questions liées au travail ou aux inégalités de patrimoine, fait donc de son succès à l’élection interne de mars un prérequis pour que le PS redevienne audible. Selon lui, on ne pourra « adapter » et « renouveler » le parti « que si on est entendu ».
Hollandais historique, celui qui est aujourd’hui député de la Sarthe a également assumé sa « loyauté » vis-à-vis de l’ancien président de la République. « Cela m’est reproché aujourd’hui, au contraire, c’est une vraie valeur ! Il y a suffisamment de trahisons pour que les gens qui sont fidèles et loyaux aient quand même aussi un mot à dire ».
Alors que plusieurs responsables socialistes poussent Luc Carvounas, Olivier Faure et Stéphane Le Foll à regrouper leur candidature, en raison de leur forte proximité idéologique, l’ancien porte-parole du gouvernement met en garde contre les risques d’une énième « synthèse hollandaise », sans trancher les positions des uns et des autres. « Si on repart comme cela, on risque de se retrouver après le congrès avec des sujets qui n’auront pas été traités ». « Je sais une chose, c’est que si on n’a pas un débat un peu clair cette fois-ci, les problèmes, ce n’est pas moi qui les porterai », prévient-il.
Refusant de faire des « commentaires » sur ses adversaires dans l’interview, Stéphane Le Foll a toutefois égratigné Delphine Batho, qui compare le PS à une « petite mafia politique » et qui espère « changer le système ». « C’est quoi le système ? Quel est le reproche qui est fait exactement, et à qui ? », s’interroge Stéphane Le Foll. « Si c’est pour reprocher à tout le monde, et en même temps ne pas proposer des choses plus claires… Je ne sais pas ce que veut dire Delphine. »
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