Stéphane Le Foll maintient sa candidature face à Anne Hidalgo
Stéphane Le Foll, candidat à l’investiture du Parti socialiste pour l’élection présidentielle, entend maintenir sa candidature malgré la réélection d’Olivier Faure, soutien d’Anne Hidalgo, à la tête du parti. Le but : affirmer la présence de la famille socialiste et définir une ligne politique dans un débat, qui n’aura vraisemblablement pas lieu.

Stéphane Le Foll maintient sa candidature face à Anne Hidalgo

Stéphane Le Foll, candidat à l’investiture du Parti socialiste pour l’élection présidentielle, entend maintenir sa candidature malgré la réélection d’Olivier Faure, soutien d’Anne Hidalgo, à la tête du parti. Le but : affirmer la présence de la famille socialiste et définir une ligne politique dans un débat, qui n’aura vraisemblablement pas lieu.
Louis Mollier-Sabet

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Stéphane Le Foll n’est pas dupe, il sait que le Parti socialiste considère sa candidature comme « anecdotique ». Il sait bien, aussi, que la candidate du Parti socialiste à l’élection présidentielle sera Anne Hidalgo. Pour autant, il n’est pas question pour lui de se retirer : « Je vais maintenir ma candidature, car il n’est pas question d’avoir demandé un débat à Anne Hidalgo et de se retirer au moment où il y aura un vote avec une issue probable, compte tenu du dernier congrès. Je déposerai ma candidature par principe et il y aura un vote. »

Il y aura donc bien un vote, comme il en a été décidé au congrès du congrès du Parti socialiste à Villeurbanne, mais pas de débat entre les candidats. Or, on l’a bien compris, le but de Stéphane Le Foll était plutôt d’imposer des thèmes et une stratégie politique au sein d’un débat partisan que de véritablement se lancer dans la course à l’Elysée. Au-delà du principe, à quoi bon, donc, maintenir sa candidature au nom d’un débat – sans lequel le Parti socialiste signait son arrêt de mort d’après lui – qui n’aura vraisemblablement pas lieu ?

« Il faut affirmer le fait qu’on est socialiste »

Formellement le combat de Stéphane Le Foll semble être celui de la définition d’une véritable « ligne politique » du parti, perdue depuis le congrès d’Aubervilliers de 2018 d’après lui. Ce n’est donc pas la candidature d’Anne Hidalgo en soi qui est problématique. La maire de Paris « a toute légitimité pour être candidate » d’après Stéphane Le Foll. Simplement, celui qui « attend son programme » pour pouvoir le comparer au sien, critique une « forme d’indéfinition totale » chez la candidate.

On sent tout de même que ce n’est pas seulement « l’indéfinition » qui gêne le maire du Mans, mais aussi la proximité d’Anne Hidalgo avec les Verts. « Tous ses soutiens disent qu’ils veulent parler avec les écologistes » lance Stéphane Le Foll, « si on est écologiste, il y a déjà une candidature, il faut déjà affirmer le fait qu’on est socialiste. » Le maire du Mans veut croire en la force de la « social-démocratie » en s’appuyant sur les exemples allemands, espagnols ou portugais : « Là-bas on ne pense pas que l’écologie doit être le prolongement politique de la social-démocratie. »

Pour l’ancien ministre de l’Agriculture, la fracture avec les écologistes est profonde, comme sur l’agriculture biologique par exemple : « J’entends certains écologistes qu’il faut tout convertir au bio, mais quand vous êtes en bio aujourd’hui vous avez des pertes de rendement entre 40 ou 70 % en production. Donc pour arriver à dégager un revenu, il vous faut un prix plus rémunérateur. Des ministres du gouvernement auquel j’appartenais disaient de mettre le prix du bio au prix du conventionnel, mais ça crée un déséquilibre sur le marché. » Des ministres écologistes probablement.

Partager cet article

Dans la même thématique

Stéphane Le Foll maintient sa candidature face à Anne Hidalgo
3min

Politique

« Ce sont des centaines de milliers de patients qui sont aujourd’hui en train de mourir », alerte ce médecin généraliste installé en Haute-Vienne

En France, neuf millions de personnes vivent dans un désert médical. L’augmentation de ce chiffre ne cesse d’inquiéter les professionnels de santé qui appellent le personnel politique à agir au plus vite, car derrière les statistiques se cache un véritable enjeu sanitaire. Raccourcir les parcours de formation des médecins ? Aller aux devants des patients avec des bus médicalisés ? Axel De Tarlé reçoit la sénatrice Corinne Imbert et le médecin généraliste Martial Jardel pour en débattre dans l’émission Et la Santé ça va ?.

Le

Stéphane Le Foll maintient sa candidature face à Anne Hidalgo
2min

Politique

« On impose des rythmes de cadres à des enfants », constate Sylvain Chemin, membre de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant

Depuis septembre, près de 140 citoyens tirés au sort se réunissent plusieurs fois par mois au Conseil économique et social pour débattre des temps de l’enfant. Sylvain Chemin, responsable immobilier à Cherbourg-en-Cotentin et père d’une collégienne en classe de 6ème, a pris part aux travaux de cette nouvelle Convention. Son constat est clair et limpide, la réalité des collégiens et des lycéens est à rebours des mesures préconisées. Il témoigne au micro de Quentin Calmet dans l’émission Dialogue Citoyen.

Le

World News – October 14, 2025
10min

Politique

Suspension de la réforme des retraites : vers « un vote contre » des députés Renaissance, mais un soutien des sénateurs macronistes

La suspension de la réforme des retraites divise au sein de Renaissance. « Il y a deux écoles », entre ceux, plutôt issus de l’aile gauche, prêts à soutenir « le deal » entre Sébastien Lecornu et le PS, et les autres, notamment de l’aile droite, qui ne veulent pas se « dédire » et pour qui cette « concession énorme » reste au travers de la gorge…

Le

« Gérard Larcher n’était pas content » : crispation au Sénat sur le calendrier budgétaire proposé par le gouvernement
5min

Politique

« Gérard Larcher n’était pas content » : crispation au Sénat sur le calendrier budgétaire proposé par le gouvernement

La définition des séances de travail sur le budget 2026 a froissé le président du Sénat, mardi, lors d’une réunion avec les présidents de commission et le gouvernement. Il estime que le Sénat ne peut pas prendre le relais des textes budgétaires dans de bonnes conditions. Une nouvelle conférence des présidents doit revenir sur la question la semaine prochaine.

Le