Alors que le projet de loi Alimentation et Agriculture doit être voté demain à l’Assemblée nationale, les tensions restent vives notamment entre les distributeurs et le gouvernement. Principale discorde, un article autorisant le gouvernement à mettre en place un relèvement des prix les plus bas dans l’alimentaire. Le gouvernement pourra limiter les promotions et relever de 10 % le seuil de revente à perte des denrées alimentaires. La semaine dernière, Michel-Edoaurd Leclerc parlait « d’enfumage » et dénonce une manipulation pilotée par des multinationales de l’agroalimentaire et certains de ses concurrents. Stéphane Travert lui répond ce soir : « Quand Michel-Edouard Leclerc dit que les prix vont augmenter mais pas du tout ! Il s'agit de ne pas prendre en otage les consommateurs, comme il veut le faire. »
Il poursuit : « Il s’agit aujourd’hui uniquement des marges des distributeurs. Nous demandons aux distributeurs de relever leur seuil de marges à 10 % sur les produits alimentaires et de faire en sorte que ces marges soient diminuées sur les produits agricoles. C’est la question sur laquelle nous avons travaillé pendant un an. Il ne s’agit pas d’augmenter les autres produits. »