Stéphane Troussel : « Les habitants des quartiers ne sont pas des souris de laboratoire »
Le président de la République a lancé hier son plan pour la politique de la ville. Invité de Territoires d’Infos ce mercredi, le président du conseil départemental dénonce un coup de communication et reste sceptique quant aux promesses d’Emmanuel Macron.

Stéphane Troussel : « Les habitants des quartiers ne sont pas des souris de laboratoire »

Le président de la République a lancé hier son plan pour la politique de la ville. Invité de Territoires d’Infos ce mercredi, le président du conseil départemental dénonce un coup de communication et reste sceptique quant aux promesses d’Emmanuel Macron.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Emmanuel Macron a dévoilé son plan pour la politique de la ville, hier à Tourcoing. Invité de Territoires d’Infos ce mercredi, Stéphane Troussel évoque « une séquence banlieue » nécessaire pour le président de la République qui a « beaucoup parlé et mobilisé de moyens en faveur des plus riches de ce pays. » Pour le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis l’opération d’Emmanuel Macron relève donc du coup de communication. « Je ne vais pas me satisfaire de 48 heures de déplacements et de communication » prévient-il.

Stéphane Troussel a également réagi à l’annonce du président de la République concernant la mise en place des emplois francs. Emmanuel Marcon a expliqué que ces contrats francs concerneraient « tous les demandeurs d’emploi, sans critères d’âge » contrairement au précédent dispositif. Les emplois francs permettront le versement d’une prime de 5.000 euros par an sur trois ans pour une entreprise qui embaucherait un CDI et une prime de 2.500 euros par an sur deux ans pour un CDD. Ce dispositif sera expérimenté dans quelques quartiers populaires dès le 1er janvier prochain et devrait être généralisé en 2020.

Lire aussi : Politique de la ville : ce qu’il faut retenir du discours de Macron

« Emmanuel Macron, secrétaire général adjoint de l’Élysée, avait créé les emplois francs qu’Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, avait supprimés (…) parce que l’objectif de 10.000 créations n’avait absolument pas été atteint, c’était un échec » note le président du conseil général de Seine-Saint-Denis. « J’en ai un peu assez des expérimentations, les habitants des quartiers populaires ne sont pas des souris de laboratoire. On veut l’égalité des droits » s’agace Stéphane Troussel.

Partager cet article

Dans la même thématique

5min

Politique

Louvre : la Cour des comptes étrille les choix stratégiques du musée, qui dispose pourtant de « beaucoup d’argent »

Dans un rapport sévère et très attendu après le « casse du siècle », la Cour des comptes estime que la rénovation des bâtiments du Louvre et leur remise aux normes ont été les parents pauvres des dépenses engagées ces dernières années. Le Louvre, qui dispose d’une « trésorerie extrêmement solide », a privilégié « les opérations visibles et attractives » aux détriments des urgences techniques.

Le

Paris : Francois Bayrou recoit Marine le Pen et Jordan Bardella
3min

Politique

Le sénateur PS Eric Kerrouche veut empêcher le RN de « violer la Constitution » pour en faire « un régime autoritaire »

Les sénateurs PS défendent une proposition de loi constitutionnelle qui limite strictement toute modification de la loi de 1958 au seul article 89 de la Constitution. Une réaction à un texte du RN sur l’immigration, qui reviendrait à transformer la France en « régime autoritaire, avec des mesures illibérales », selon le sénateur PS Eric Kerrouche.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Je ne serai pas le premier ministre qui fera une passation de pouvoir avec Jordan Bardella »

Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».

Le

France Macron
5min

Politique

« Demain soir, si tout va bien, Alfred Dreyfus sera général » : le Sénat s’apprête à voter un « texte très symbolique », malgré quelques difficultés…

Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.

Le