Un ancien influent conseiller du président américain Donald Trump, Steve Bannon, s'exprimera en personne samedi devant le congrès du Front national à Lille, où il rencontrera la présidente du FN Marine Le Pen, a annoncé vendredi soir Louis Aliot, vice-président du parti.
"Bienvenue à Steve Bannon qui vient s'adresser au FN demain à notre congrès et rencontrer Marine Le Pen. Les peuples se réveillent et reprennent leur destin en main", a écrit M. Aliot dans un tweet, aussitôt retweeté par Mme Le Pen.
L'ancien conseiller stratégique de M. Trump "incarne le rejet de l'establishment, dont l'un des pires symboles est l'UE de Bruxelles. Il a compris comme Trump, Matteo Salvini (chef de la Ligue italienne, alliée du FN, NDLR), la volonté des peuples de reprendre leur destin", a ajouté le député des Pyrénées-orientales dans un autre tweet assorti d'une photo de lui serrant la main de M. Bannon.
Ancien président du site d'extrême droite Breitbart News, Steve Bannon a connu au plus près l'ascension de Donald Trump. Il a dirigé sa campagne dans la dernière ligne droite puis a été son conseiller durant les sept premiers mois de sa présidence.
M. Bannon avait, en juillet 2016, qualifié l'ex députée du Vaucluse Marion Maréchal-Le Pen de "nouvelle étoile montante" de l'extrême droite. Cette dernière lui avait répondu en novembre de la même année qu'elle serait "contente" de travailler avec lui s'il venait en France.
M. Aliot a affirmé fin février sur le site du mensuel L'Incorrect, fondé par des partisans de Marion Maréchal-Le Pen, avoir rencontré M. Bannon en décembre et partager avec lui plusieurs analyses, notamment sur les médias.
"Leurs analyses sont les mêmes que les nôtres sur un grand nombre de thématiques. Notamment sur la nécessaire résistance médiatique à organiser partout, y compris chez nous en Europe et en France. Trump a réussi à gagner contre ce système médiatique. C'est là sa réussite extraordinaire", avait affirmé le dirigeant frontiste, qui est aussi le compagnon de Marine Le Pen.
Sur les médias, M. Bannon avait déclaré en janvier 2017 qu'ils étaient "le parti d'opposition" et qu'ils devraient "se taire".