STX France: Retailleau (LR) appelle à ce que « l’Etat rouvre le dossier »

STX France: Retailleau (LR) appelle à ce que « l’Etat rouvre le dossier »

Le président (LR) de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau, a appelé lundi à ce que "l'Etat rouvre le dossier" des...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le président (LR) de la région Pays de la Loire, Bruno Retailleau, a appelé lundi à ce que "l'Etat rouvre le dossier" des chantiers navals de Saint-Nazaire, racheté à la mi-mai par le groupe italien Fincantieri, "conclu précipitamment par l'ancien gouvernement".

"L'Etat doit tout mettre en oeuvre pour que nos emplois et nos activités stratégiques ne passent sous la bannière d'un autre pays, partenaire mais néanmoins concurrent", a déclaré à l'AFP M. Retailleau.

Le président de la région des Pays de la Loire souhaite que "Fincantieri n'obtienne pas la majorité du capital en deçà de 50%, ou, une solution plus radicale, que l'Etat préempte l'accord, disposant de 60 jours depuis la signature".

Le groupe italien Fincantieri a signé le 19 mai un accord pour le rachat de 66,66% des chantiers navals de Saint-Nazaire à son actionnaire actuel, STX Europe AS, pour 79,5 millions d'euros. L'Etat français détient 33,3% du capital de STX France.

Fincantieri, qui emploie 19.200 personnes dans le monde, était le seul candidat à avoir déposé une offre pour reprendre STX France, filiale florissante du groupe sud-coréen en difficulté, STX Offshore and Shipbuilding.

Mais le gouvernement français refusant que Fincantieri devienne actionnaire majoritaire, le groupe italien devra céder des parts.

Selon l'accord de principe longuement négocié, le constructeur italien devrait reprendre 48% du capital des chantiers de Saint-Nazaire. Il devra rester minoritaire pendant au moins huit ans et sera accompagné d'un investisseur italien indépendant, la Fondazione CR (Cassa di Risparmio) Trieste, qui devrait avoir autour de 7% du capital.

Côté français --où le gouvernement a changé après l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence-- l'Etat conserverait un tiers du capital et un droit de veto, tandis que le constructeur militaire public français DCNS entrerait à hauteur de 12%.

Dans une lettre adressée à M. Macron, M. Retailleau "craint un transfert de l'emploi et du savoir-faire de la France vers l'Italie".

Sa crainte porte également sur "l'arrivée soudaine d'une fondation italienne la Fondazione CR, dont l'autonomie est d'autant moins prouvée qu'elle participe au capital de Fincantieri", poursuit-il dans sa lettre.

Les chantiers navals de Saint-Nazaire, qui comptent 2.600 employés et font travailler environ 5.000 employés d'entreprises sous-traitantes, apportent un carnet de commandes de 12 milliards d'euros, avec des commandes jusqu'en 2026.

Dans la même thématique

Vinci Autoroutes augmentation du prix des peages
3min

Politique

Profits des sociétés d'autoroutes : “Le sénat avait vu juste”

Les chiffres d’affaires des quatres principales sociétés d'autoroutes s'envolent et donnent raison aux prévisions de la commission d'enquête du Sénat de 2020.  Presque vingt ans après la privatisation des autoroutes françaises, les actionnaires encaissent des surprofits colossaux. Dans un contexte d'économies drastiques, des sommes pareilles font tâche. 

Le

PARIS,  Retirement protest demanding the payment of pension benefits
5min

Politique

Abattement fiscal des retraités : les sénateurs peu favorables à sa suppression

5 milliards d’euros. C’est la somme que le gouvernement espère économiser s’il venait à supprimer l'abattement fiscal sur les retraités. Il y a quelques jours, la ministre des Comptes publics a évoqué cette piste pour participer à l’effort de 40 milliards d’euros, estimé nécessaire pour réduire la dette.

Le