François de Rugy, président LREM de l'Assemblée nationale issu des écologistes, dont le nom est cité parmi les remplaçants potentiels de Nicolas Hulot, a assuré jeudi n'être "candidat à rien", et qu'il entendait "poursuivre son action à l'Assemblée".
"Je ne suis candidat à rien. Je suis président de l'Assemblée nationale, depuis à peine plus d'un an, et j'entends poursuivre mon action à l'Assemblée nationale", a répondu l'élu de Loire-Atlantique sur RTL, alors qu'on lui demandait s'il était intéressé par le poste de ministre de la Transition écologique.
"Je respecte les institutions, celui qui nomme les ministres du gouvernement, c'est le président de la République, (...) les réponses que je pourrai lui faire je les lui ferai à lui", a-t-il poursuivi.
Le poste de ministre de la Transition écologique, laissé vacant après la démission inattendue mardi de Nicolas Hulot, sera maintenu selon les propos du Premier ministre Edouard Philippe.
Parmi les noms de remplaçants potentiels qui circulent chez les observateurs on trouve notamment Pascal Canfin, ancien ministre de François Hollande et actuel directeur général de l'ONG WWF France, le secrétaire d'Etat à la Transition écologique Sébastien Lecornu, ou Barbara Pompili (ex-EELV) et Michèle Pappalardo, directrice de cabinet de M. Hulot.
Sont également cité l'ex-ministre Chantal Jouanno, et donc François de Rugy.
"Je sais d'expérience (...) que c'est sans doute l'un des postes ministériels les plus difficiles parce que souvent vous êtes seuls contre tous au sein du gouvernement, parfois dans d'autres cercles vis-à-vis d'entreprises et de syndicats", a déclaré l'élu, ancien membre d'Europe Ecologie-Les Verts notamment.
"Il faut faire preuve de détermination, d'engagement mais aussi de persévérance dans le temps", a-t-il fait valoir.
Interrogé sur la question du nucléaire, "le sujet majeur" du ou de la futur(e) ministre, François de Rugy a insisté sur la "diversification": "arrêtons d'être dans l'idée qu'il n'y a qu'une solution en matière d'énergie, de transports, d'électricité". "Développons les énergies renouvelables en priorité", a-t-il ajouté, tout en remarquant qu'"en revanche on ne ferme pas les centrales nucléaires en un jour".