Suez-Veolia : « Nous ne travaillons pas aujourd’hui sur un projet de contre OPA », assure la présidente d’Ardian
Auditionnée par la mission de suivi du dossier Suez - Veolia, la présidente du fonds d’investissement français Ardian, Dominique Senequier, s’est dite prête « à accompagner Suez dans une solution négociée », tout en précisant qu’un projet de contrat OPA n’était pas à l’étude à ce jour.

Suez-Veolia : « Nous ne travaillons pas aujourd’hui sur un projet de contre OPA », assure la présidente d’Ardian

Auditionnée par la mission de suivi du dossier Suez - Veolia, la présidente du fonds d’investissement français Ardian, Dominique Senequier, s’est dite prête « à accompagner Suez dans une solution négociée », tout en précisant qu’un projet de contrat OPA n’était pas à l’étude à ce jour.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

Temps de lecture :

2 min

Publié le

L’OPA hostile lancée par Veolia contre Suez le 8 février a marqué une nouvelle étape dans la guerre à laquelle se livrent les deux géants du traitement de l’eau et des déchets depuis cet été. Au Sénat, le dossier inquiète quant à l’impact sur les coûts et la qualité des services pour les collectivités territoriales. Dans le cadre d’une mission de suivi propre à ce dossier, les commissions des Affaires économiques et celle du développement durable ont auditionné, ce mercredi, le fonds d’investissement Ardian qui est prêt à soutenir Suez dans un projet alternatif à la fusion avec Veolia.

La présidente du fonds d’investissement, Dominique Senequier, avait présenté une lettre d’intention avec son partenaire américain GIP pour former une offre alternative à l’offre de rachat hostile de Veolia. Devant les sénateurs, la présidente d’Ardian a toutefois annoncé que son groupe ne travaillait pas « aujourd’hui sur un projet de contre OPA ».

Dominique Senequier a d’ailleurs chronologiquement rappelé le contexte de cette OPA hostile devant les sénateurs : « Monsieur Frérot (le PDG de Veolia) m’a appelée le 2 février en me demandant mon soutien pour que Suez et lui aient des discussions amicales […] Il a rencontré Monsieur Camus le 5 février et vous pensez bien qu’on était complètement surpris et plus qu’étonnés du dépôt d’offre le lundi 8 février ».

« Nous ne croyons pas à un capitalisme hostile », a aussi commenté la présidente d’Ardian en plaidant pour « un Suez et un Veolia puissants, tous deux en mouvement et tous deux mieux armés pour investir et se développer ».

Plus tôt dans la matinée, les sénateurs auditionnaient le rival d’Ardian : Meridiam. Dans son projet de rachat de Suez, Veolia a prévu la revente de la filiale Suez eau France à Meridiam pour respecter les règles de concurrence. Son président, Thierry Déau, ne cache pas le peu de confiance qu’il prête à son concurrent Ardian, lui reprochant notamment de s’être allié au fonds souverain américain GIP.

Dans la même thématique

Suez-Veolia : « Nous ne travaillons pas aujourd’hui sur un projet de contre OPA », assure la présidente d’Ardian
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Suez-Veolia : « Nous ne travaillons pas aujourd’hui sur un projet de contre OPA », assure la présidente d’Ardian
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le