Suppression de l’ISF : « un cadeau considérable fait aux plus riches » dénonce Vincent Éblé
Le président de la commission des finances du Sénat revient sur le budget 2020 et évoque les choix du gouvernement sur la fiscalité, qui lui semblent éloignés des objectifs affichés. Parmi eux, la suppression de l’ISF, censée apporter un « ruissellement » économique.

Suppression de l’ISF : « un cadeau considérable fait aux plus riches » dénonce Vincent Éblé

Le président de la commission des finances du Sénat revient sur le budget 2020 et évoque les choix du gouvernement sur la fiscalité, qui lui semblent éloignés des objectifs affichés. Parmi eux, la suppression de l’ISF, censée apporter un « ruissellement » économique.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le sénateur Vincent Éblé, président de la commission des finances du Sénat est le co-auteur d’un rapport sur le bilan de la réforme de l’impôt sur la fortune. Et malgré les promesses du gouvernement sur le ruissellement économique que cette suppression d’impôt devait entraîner, le rapport sénatorial n’hésite pas à contredire ces prévisions : « C'est l'une de nos conclusions : il n'y a pas de ruissellement, mais il y a un cadeau considérable fait aux plus riches. »

« Pour les 100 patrimoines français les plus élevés, c'est 1,2 million d'euros par an et par contribuable d'économie » décrit-il. Selon le rapport, le « cadeau fiscal » aux plus fortunés est loin d’être réinvesti dans l’économie française, et concerne plutôt l’investissement à l’international ou la consommation.

Un choix fiscal critiquable pour le sénateur, qui évoque également le budget 2020 présenté par le gouvernement. Il apporte notamment une nuance sur la baisse d’impôts de 5 milliards annoncée pour le contribuable : « C'est très bien de tenter de réduire la fiscalité, mais la fiscalité c'est aussi des recettes pour le service public, pour les politiques publiques ».

« La véritable question, c'est celle de l'équilibre de nos comptes et de savoir si l'action publique est financée ou si elle ne l’est pas » explique Vincent Éblé. « On peut faire des réductions d'impôts, mais alors il faut faire des économies en parallèle. Aujourd'hui c'est plus compliqué »

Dans la même thématique

Suppression de l’ISF : « un cadeau considérable fait aux plus riches » dénonce Vincent Éblé
3min

Politique

« Les politiques parlent des migrants comme si c’étaient tous des sauvages » s’insurge Louis Chedid

C’est un nom, une voix, des textes et des mélodies qui nous accompagnent depuis 50 ans. S’il chante l’amour, l’absence, et la mélancolie, parfois aux côtés de ses enfants, il reste d’abord un homme engagé contre les discours de haine. Auteur d' « Anne, ma sœur, Anne », ce descendant d’immigrés chrétiens libanais, réfugiés en Egypte, refuse que les populations immigrées soient caricaturées et instrumentalisées. Cette semaine, Louis Chedid est l’invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard.

Le

Suppression de l’ISF : « un cadeau considérable fait aux plus riches » dénonce Vincent Éblé
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Suppression de l’ISF : « un cadeau considérable fait aux plus riches » dénonce Vincent Éblé
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le