Suppression de taxe d’habitation : « Plus qu’une réticence, c’est une opposition » affirme Baroin
Le sénateur et président de l’association des maires de France (AMF) a distribué les bons et les mauvais points, après l’allocution du président de la République.

Suppression de taxe d’habitation : « Plus qu’une réticence, c’est une opposition » affirme Baroin

Le sénateur et président de l’association des maires de France (AMF) a distribué les bons et les mauvais points, après l’allocution du président de la République.
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Forcément, le discours d’Emmanuel Macron n’a pas fait que des heureux. Mais François Baroin a néanmoins débuté une courte conférence de presse pour lister les points  « sur lesquels nous pouvions avoir des consensus » explique le président de l’association des maires de France (AMF).  «  Le président de la République a repris deux idées », la première sur un « moratoire sur la fermeture des services publics en milieu rural » précise le sénateur, évoquant l’annonce du chef d’Etat de l’arrêt des fermetures de classes dans le primaire. « Deuxième point de satisfaction, la reprise (…) de cette idée qui est une agence nationale de renouvellement territorial qu’il a appelé le Conseil de cohésion des territoires » avec pour objectif « la création d’une Agence nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) pour tous les territoires. »

« La loi d’orientation sur la mobilité est un élément nouveau mais qui correspond à une demande forte. Elle va répondre aux problématiques de transport » signale François Baroin.

Il a enfin évoqué deux autres sujets « qui font l’objet d’une position ferme et qui ne font pas l’objet d’un consensus, c’est le moins que l’on puisse dire. » Tout d’abord, la question des dotations. « J’aimerais avoir bien compris que, pour la loi de finances 2018, il n’y aurait aucune demande d’efforts pour les collectivités territoriales et, à l’issue de cette année blanche, l’Etat remettrait tout le monde autour de la table  pour voir quelles sont les collectivités qui ont produit de la dépense vertueuse, c'est-à-dire de l’investissement, et de la dépense qui peut être vécue comme négative du côté de Bercy, c'est-à-dire du fonctionnement. Or nous sommes nombreux à considérer que les dépenses de fonctionnement ne sont que la traduction budgétaire du financement des services publics locaux. »

Enfin, la taxe d’habitation continue de créer des oppositions. « Vous ne pouvez pas trouver un élu local sérieux (…) qui sera favorable à la suppression d’un impôt qui lui permet d’avoir un lien direct avec ses citoyens, de financer ses services publics » souligne le sénateur. « Pourquoi c’est équitable pour 80% des foyers et pourquoi ce serait inéquitable et accepté pour 20% » s’est-il, par ailleurs interrogé. « Plus qu’une réticence, c’est une opposition » tranche-t-il, promettant néanmoins de « discuter » avec le président de la République « des modalités. »

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