Suppression de taxe d’habitation : « Plus qu’une réticence, c’est une opposition » affirme Baroin
Le sénateur et président de l’association des maires de France (AMF) a distribué les bons et les mauvais points, après l’allocution du président de la République.

Suppression de taxe d’habitation : « Plus qu’une réticence, c’est une opposition » affirme Baroin

Le sénateur et président de l’association des maires de France (AMF) a distribué les bons et les mauvais points, après l’allocution du président de la République.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Forcément, le discours d’Emmanuel Macron n’a pas fait que des heureux. Mais François Baroin a néanmoins débuté une courte conférence de presse pour lister les points  « sur lesquels nous pouvions avoir des consensus » explique le président de l’association des maires de France (AMF).  «  Le président de la République a repris deux idées », la première sur un « moratoire sur la fermeture des services publics en milieu rural » précise le sénateur, évoquant l’annonce du chef d’Etat de l’arrêt des fermetures de classes dans le primaire. « Deuxième point de satisfaction, la reprise (…) de cette idée qui est une agence nationale de renouvellement territorial qu’il a appelé le Conseil de cohésion des territoires » avec pour objectif « la création d’une Agence nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) pour tous les territoires. »

« La loi d’orientation sur la mobilité est un élément nouveau mais qui correspond à une demande forte. Elle va répondre aux problématiques de transport » signale François Baroin.

Il a enfin évoqué deux autres sujets « qui font l’objet d’une position ferme et qui ne font pas l’objet d’un consensus, c’est le moins que l’on puisse dire. » Tout d’abord, la question des dotations. « J’aimerais avoir bien compris que, pour la loi de finances 2018, il n’y aurait aucune demande d’efforts pour les collectivités territoriales et, à l’issue de cette année blanche, l’Etat remettrait tout le monde autour de la table  pour voir quelles sont les collectivités qui ont produit de la dépense vertueuse, c'est-à-dire de l’investissement, et de la dépense qui peut être vécue comme négative du côté de Bercy, c'est-à-dire du fonctionnement. Or nous sommes nombreux à considérer que les dépenses de fonctionnement ne sont que la traduction budgétaire du financement des services publics locaux. »

Enfin, la taxe d’habitation continue de créer des oppositions. « Vous ne pouvez pas trouver un élu local sérieux (…) qui sera favorable à la suppression d’un impôt qui lui permet d’avoir un lien direct avec ses citoyens, de financer ses services publics » souligne le sénateur. « Pourquoi c’est équitable pour 80% des foyers et pourquoi ce serait inéquitable et accepté pour 20% » s’est-il, par ailleurs interrogé. « Plus qu’une réticence, c’est une opposition » tranche-t-il, promettant néanmoins de « discuter » avec le président de la République « des modalités. »

Partager cet article

Dans la même thématique

Suppression de taxe d’habitation : « Plus qu’une réticence, c’est une opposition » affirme Baroin
9min

Politique

Budget : l’unité entre le PS et Les Ecologistes mise à mal par les discussions avec Sébastien Lecornu ?

Au moment où vont s’engager les discussions avec le premier ministre, Marine Tondelier, patronne des Ecologistes, marque sa différence avec le PS, se prononçant déjà pour le départ de Sébastien Lecornu. « On a notre stratégie et le PS a la sienne », assume le sénateur écolo Thomas Dossus. Elle veut « être au centre de la gauche », entre LFI et le PS, mais « il ne faut pas faire de grand écart qui fasse mal aux adducteurs », met-on en garde au PS…

Le

SIPA_01212671_000009
7min

Politique

Supprimer les avantages des anciens Premiers ministres : la mesure déjà adoptée au Sénat contre l’avis du gouvernement

Pour illustrer « la rupture » promise lors de son entrée en fonction, Sébastien Lecornu a indiqué vouloir supprimer les derniers avantages « à vie » qui sont encore accordés aux anciens membres du gouvernement. Un amendement en ce sens avait été adopté en janvier dernier lors de l’examen du budget 2025. Il allait plus loin et visait aussi les avantages des anciens présidents de la République. François Bayrou n’y était pas favorable et la mesure n’avait pas survécu à la navette parlementaire.

Le

Paris : Preparations for the handover ceremony of the new Prime minister
3min

Politique

Quels sont les avantages dont bénéficient les anciens Premiers ministres et ministres ?

Sébastien Lecornu a annoncé sa volonté de mettre un terme aux derniers privilèges accordés à vie aux anciens Premiers ministres, dans le cadre d’un effort global de réduction de la dépense publique. Une mesure qui concernerait actuellement 17 anciens locataires de Matignon, alors que ces avantages restent relativement limités.

Le