Sur la Mer de Glace, Macron mesure les effets du réchauffement

Sur la Mer de Glace, Macron mesure les effets du réchauffement

Emmanuel Macron s'est rendu jeudi matin sur la Mer de Glace, mastodonte pétrifié qui serpente au pied du Mont-Blanc dont la fonte...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Emmanuel Macron s'est rendu jeudi matin sur la Mer de Glace, mastodonte pétrifié qui serpente au pied du Mont-Blanc dont la fonte accélérée est devenue emblématique des effets du réchauffement climatique.

Vêtu d'une tenue de ski, le président s'est rendu sur le célèbre glacier, alternance de roche marron clair et de glace vive grisâtre, après avoir pris le petit train à crémaillère touristique du Montenvers, qui mène à plus de 1.900 m d'altitude. Il s'est également rendu dans la grotte de glace, tunnel bleuté creusé dans le glacier.

"Je n'imaginais pas une fonte aussi rapide, c'est impressionnant. On se rend compte comment les non-décisions ont fait en arriver là", s'est exclamé M. Macron, accompagné de guides, experts et "grottiers" qui chaque année passent quatre mois à retailler la grotte de glace.

On estime que la mer de Glace recule de 8 à 10 mètres par an, faisant du site l'illustration la plus spectaculaire de l'impact du réchauffement en France. La température moyenne observée près du Massif du Mont-Blanc a augmenté de 4° entre les années 1950 et les années 2000.

Le plus long glacier français, qui serpente sur 7 kilomètres, a reculé d'environ 2 kilomètres depuis 1850, faisant place à un lit de cailloux en bas de la "vallée blanche" et a perdu 120 mètres d'épaisseur au cours du siècle passé.

Cette année, la neige n'a pas tenu sur la glace vive, parsemée de petits cailloux et de traces grises de pollution.

Mathieu Dechavanne, PDG de la Compagnie du Mont-Blanc (CMB), a expliqué au président qu'il souhaitait installer une nouvelle télécabine arrivant plus haut sur le glacier afin d'y avoir plus facilement accès car actuellement avec la fonte, il est de plus en plus difficile d'y descendre. L'année dernière, 80 marches ont du être ajoutées au très long escalier qui descend de la plate-forme de Montenvers au glacier.

Dans la même thématique

Sur la Mer de Glace, Macron mesure les effets du réchauffement
3min

Politique

Européennes 2024 : Marie Toussaint plaide pour « un pacte de non-agression à gauche »

Alors que la Nupes s’est décomposée durant les dernières semaines, Jean-Luc Mélenchon a acté, samedi 2 décembre, la fin de la Nupes. Cet été, l’idée d’une liste commune entre les partis de la Nupes pour les élections européennes de juin 2024 avait déjà commencé à fracturer l’alliance, en particulier chez les écologistes. En juillet 2023, le parti de Marine Tondelier, habitué aux bons résultats lors des scrutins européens, désigne Marie Toussaint tête de liste pour les élections européennes.  « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense » Si les écologistes rejettent l’idée d’une liste commune à gauche, la députée européenne Marie Toussaint plaide pour « un pacte de non-agression à gauche ». Pour rappel, une liste ne peut élire des députés au Parlement européen uniquement si elle dépasse un seuil de 5 %. « Je pense que l’on a des combats essentiels à mener, c’est ce qui doit concentrer toute notre attention », juge Marie Toussaint qui estime que le combat doit être mené contre les partis nationalistes qui continuent de progresser au sein de l’Union européenne. En proposant ce pacte de non-agression, Marie Toussaint rappelle qu’elle souhaite orienter sa campagne autour de « la douceur ». Une approche qui suscite l’étonnement, ou l’incompréhension, notamment après le meeting de lancement de la campagne. Ce 2 décembre, la tête de liste écologiste avait convié un groupe de danseuses pratiquant la « booty-therapy », une danse permettant de « s’assumer ». « La réparation est l’un des objectifs de l’écologie politique, le meeting a duré trois heures, c’était très dense », justifie Marie Toussaint qui assume vouloir mener une campagne « sensible ». « La douceur, dans un monde meurtri par la violence politique et sociale, est un horizon de sauvegarde, c’est un objet de combativité », développe Marie Toussaint pour laquelle cette approche peut être payante.  « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes » Alors que les négociations de la COP 28 se déroulent actuellement à Dubaï avec un nombre record de lobbyistes présents. Selon Marie Toussaint, que cela soit durant les négociations internationales ou au sein des institutions européennes, les lobbys, notamment pétroliers, doivent être écartés des espaces de discussions. « Il faut sortir les lobbys des institutions, il faut une législation de séparation des lobbys des institutions européennes », développe Marie Toussaint alors que les groupes d’intérêts occupent une place importante dans le processus législatif européen. Outre le lobby des énergies fossiles, la tête de liste écologiste prend également pour cible la fédération des chasseurs et son président Willy Schraen qui mènera une liste aux élections européennes. Accusée par ce dernier de prôner une écologie déconnectée, Marie Toussaint a, de nouveau, proposé d’organiser un débat avec Willy Schraen afin de « vérifier qui est du côté de l’agro-industrie et qui est du côté des paysans ». Marie Toussaint fustige notamment l’hypocrisie du patron des chasseurs considérant que ce dernier défend « une vision de l’agriculture sans paysans ».

Le

L’hémicycle du Sénat
7min

Politique

Aide médicale d’Etat : la majorité sénatoriale divisée sur les conclusions du rapport Stefanini Evin

Un rapport remis lundi au gouvernement balaye l’hypothèse d’une suppression de l’Aide médicale d’Etat (AME), tout en préconisant une réforme du dispositif. Cette étude prend toutefois ses distances avec le chemin tracé par la majorité sénatoriale, qui a fait disparaître l’AME lors de l’examen du projet de loi immigration en novembre, pour lui substituer une aide d’urgence.

Le