« Sur les retraites, le gouvernement est mal », considère Éric Coquerel

« Sur les retraites, le gouvernement est mal », considère Éric Coquerel

Le député La France insoumise estime que le « gouvernement a du souci à se faire », après l’ampleur de la mobilisation à la RATP le 13 septembre, mais aussi avec la reprise des manifestations des gilets jaunes, sur fond de grogne du monde de la santé.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’automne social s’annonce-t-il tendu ? Oui, à en croire Éric Coquerel, revigoré par la grève qui a touché la RATP le vendredi 13 septembre. « Il y a bien longtemps qu’une grève dans un secteur n’avait pas été aussi suivie. La grève ça sert », s’est réjoui le député La France insoumise de la Seine-Saint-Denis, ce vendredi dans la matinale de Public Sénat.

La mobilisation était inédite depuis les réformes de 2017, voire 1995. De quoi bomber le torse face à une réforme des retraites, qui a également vu se dresser contre elles les professions libérales (avocats en tête) le 16 septembre. « Sur les retraites, le gouvernement est mal. Les Français ne se laissent pas berner par un projet de réforme qui vise à diminuer les pensions de retraite et à rallonger considérablement l'âge de départ. Je pense que les mobilisations sont devant nous », pronostique Éric Coquerel. « Il fera comme tout gouvernement. Si, à un moment donné, il y a beaucoup de monde qui se mobilise et fait grève, il sera obligé de lâcher. »

« Les gens sont en colère »

La RATP servira d’exemple, selon lui. « Les gens sont en colère, simplement pour l’instant, ça a du mal à s’exprimer, à considérer qu’on peut transformer les choses. Si on commence à avoir, non pas 10, 15, 20 % de grévistes, mais une paralysie d’un secteur et que les gens les approuvent, là je pense que le gouvernement a du souci à se faire. »

Soutenant l’action Gilets jaunes, qui ont promis une mobilisation ce samedi d’un niveau jamais vu depuis mars, mais aussi la forme de contestation qui anime les services hospitaliers depuis six mois, et qui « doit irriguer » les autres professions, selon lui, Éric Coquerel rêve d’un front uni syndical et interprofessionnel. « Si on arrive à une convergence entre tout ça – ce qui se passe en termes de grèves, sur les questions de santé, de retraites, avec les Gilets jaunes – là je crois qu’il peut y avoir des bouleversements, en tout cas M. Macron peut être contraint de changer, non pas de politique mais de freiner ce qu’il est en train de faire. »

Dans la même thématique

Paris: Designation Bureau Assemblee Nationale
6min

Politique

Ingérences étrangères : quelles sont les règles qui s’appliquent aux élus ?

Les élus sont souvent une cible privilégiée pour les ingérences étrangères. Si les atteintes à la probité existent, les formes d’influences sont diverses et se renouvellent. Après l’adoption de la loi sur les ingérences étrangères le 5 juin dernier, retour sur les règles s’appliquant aux élus pour prévenir les ingérences.

Le

France Europe Election
5min

Politique

Au Parlement européen, Jordan Bardella peine à se « normaliser »  

A la tête des Patriotes, le troisième groupe le plus important numériquement au Parlement européen et désormais membre de la prestigieuse commission des affaires étrangères, Jordan Bardella entend poursuivre à Strasbourg sa stratégie de « normalisation ». Une stratégie compromise cependant par le « cordon sanitaire » des partis pro-européens contre l’extrême-droite et par certaines personnalités embarrassantes au sein de son camp.

Le

LEGISLATIVES FRANCE : 2ND TOUR SOIREE ELECTORALE PS
5min

Politique

Lettre d’Olivier Faure au Conseil d’Etat : « Un message politique, plus qu’un recours contentieux », explique Paul Cassia  

Le 24 juillet, Olivier Faure a adressé à Didier Roland-Tabuteau, vice-président du Conseil d’Etat, un courrier pour alerter la juridiction administrative sur l’exercice du pouvoir réglementaire par le gouvernement démissionnaire de Gabriel Attal. Si cette lettre interroge les diverses nominations à effet différé qui ont eu lieu au cours des deux derniers mois, elle constitue en réalité davantage un message politique qu’un véritable recours contentieux.

Le