"Cela n'a rien à faire avec nous". A Abergavenny, charmante bourgade galloise où a grandi Penelope Fillon, les habitants estiment que les...
Sur les terres de « Penelope », l’affaire Fillon est un « problème français »
"Cela n'a rien à faire avec nous". A Abergavenny, charmante bourgade galloise où a grandi Penelope Fillon, les habitants estiment que les...
Par Remi BANET
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Publié le
"Cela n'a rien à faire avec nous". A Abergavenny, charmante bourgade galloise où a grandi Penelope Fillon, les habitants estiment que les déboires du couple Fillon, sous le feu des projecteurs de la justice, sont "un problème français".
Dans ce petit coin de campagne verdoyant, le nom de "Penelope" n'évoque pas grand-chose. L'épouse du candidat à la présidentielle française François Fillon est pourtant née là, à Llanover, village voisin d'Abergavenny, en 1955, et le couple s'est marié religieusement en l'église St Bartholomew, à cinq minutes en voiture du centre-ville d'Abergavenny, au milieu des champs vallonnés où paissent vaches et moutons. Mais c'était en 1980.
"Penny", comme la surnomme la presse britannique, a quitté le pays de Galles au début des années 1970. D'abord pour Londres, pour ses études de langues, puis pour Le Mans, où elle devient assistante d'anglais dans un collège. C'est là qu'elle rencontrera François Fillon.
L'église St Bartholomew, à cinq minutes en voiture du centre-ville d'Abergavenny, le 1er mars 2017
AFP
Mercredi, c'est la visite du prince William, à Llanfoist, un village situé à trois kilomètres, qui occupait l'actualité d'Abergavenny. Au même moment, l'information tombait : l'épouse de François Fillon, visée par des accusations d'emplois fictifs comme collaboratrice parlementaire ainsi qu'à La Revue des Deux Mondes, sera convoquée chez les juges d'instruction à des fins de mise examen.
"Ma femme a été à l'école avec elle. C'était visiblement une personne intelligente et heureuse", réagit Louis Bannon, numismate au marché situé dans la coquette cour de l'hôtel de ville. Lui n'est pas étonné par les accusations d'emplois fictifs : "Beaucoup de gens sont payés à ne rien faire", ironise-t-il.
"C'est endémique. C'est comme ça partout, je ne suis pas surpris. Cela arrive à Londres comme à Paris", abonde Philip, 65 ans, béret noir et barbe blanche.
- "Tout peut arriver" -
Marilyn Rees, 83 ans, parka rouge ouverte malgré le froid, dit n'avoir découvert l'existence de Penelope Fillon que "quelques semaines plus tôt", dans le journal local, le "Abergavenny Chronicle", après les révélations du Canard enchaîné.
Dans le centre-ville d'Abergavenny, au pays de Galles, le 1er mars 2017
AFP
"Son père était notre avocat. Mais cela n'a rien à faire avec nous, les Gallois", lâche-t-elle à l'AFP.
"C'est un problème français", renchérit Allan Marson, 75 ans, dans une ruelle quelques dizaines de mètres plus bas.
Jeudi, Penelope Fillon ne fera d'ailleurs pas à la une du "Abergavenny Chronicle". L'hebdomadaire a déjà consacré une série d'articles à "Penny" mais la rédaction attend cette fois qu'elle soit mise en examen, explique Christopher Gage, reporter à l'épaisse barbe rousse, dans son bureau du premier étage du journal.
A sept kilomètres de là, l'oncle de Penelope Fillon, Bryan Jones, tient un camping, quelques morceaux de verdure coincés entre la route sinueuse et la rivière Usk. Lui se passerait bien de tout ce tapage.
Dans le centre-ville d'Abergavenny, au pays de Galles, le 1er mars 2017
AFP
"Nous ne voulons pas vous parler", lâche sa femme, Rose, retenant d'une main la porte d'entrée de la réception. Son époux, assure-t-elle, "n'est pas là", et "trop de journalistes sont déjà venus".
En refermant la porte, elle concède une dernière phrase sur la candidature de François Fillon à la présidentielle : "Tout peut arriver. Aujourd'hui, la BBC a dit qu'il avait encore une chance. Peut-être qu'il continuera et l'emportera, qui sait?".
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