Sursis et inéligibilité requis contre un élu qui proposait de « récupérer les dents en or » des Roms
De la prison avec sursis et une peine d'inéligibilité ont été requises à Grenoble contre un conseiller municipal d'extrême droite...

Sursis et inéligibilité requis contre un élu qui proposait de « récupérer les dents en or » des Roms

De la prison avec sursis et une peine d'inéligibilité ont été requises à Grenoble contre un conseiller municipal d'extrême droite...
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De la prison avec sursis et une peine d'inéligibilité ont été requises à Grenoble contre un conseiller municipal d'extrême droite de Fontaine (Isère), Franck Sinisi, qui avait proposé de "récupérer les dents en or" des Roms pour "les nourrir et les loger", a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

M. Sinisi comparaissait mardi devant le tribunal correctionnel de Grenoble pour "provocation à la discrimination ou à la haine" raciale.

Le 27 février, lors d'un conseil municipal à Fontaine, M. Sinisi, élu sous la bannière Front National, avait déclaré notamment, concernant les Roms, que "pour les loger, il (pouvait) y avoir un autofinancement". "Il suffit au niveau de la métropole d'investir, de leur payer des dentistes", poursuivait-il.

"Oui, je m'explique, de leur payer des dentistes, de leur mettre des dents nickel, de récupérer leurs dents en or, je pense que juste ça, ça leur permet de se nourrir et de se loger", avait-il continué.

Ses propos avaient été enregistrés et diffusés sur le site internet de la section locale du Parti communiste.

M. Sinisi avait été exclu du FN quelques mois après.

Mardi devant le tribunal, une peine de deux à trois mois de prison avec sursis, 2.000 euros d'amende et deux à trois ans d'inéligibilité a été requise à son encontre.

La commune de Fontaine et des associations se sont constitué partie civile dans cette affaire.

Selon le maire PCF de Fontaine, Jean-Paul Trovero, la municipalité a demandé "un euro symbolique" de dommages et intérêts, qui, s'ils obtiennent gain de cause, sera "reversé à la Caisse centrale d'activités sociales" de la ville.

"Il est inacceptable qu'un élu ne respecte pas les règles fondamentales de la République", a fustigé l'édile, dénonçant la "défense incompréhensible" de M. Sinisi à la barre. "Il a persisté, il n'a rien retiré à ce qu'il avait dit mais, soit disant, ce n'était pas ce qu'il voulait dire, il voulait faire de l'humour", a rapporté M. Trovero.

Le jugement a été mis en délibéré au 28 novembre.

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