Suspension de la réforme des retraites : « Je plaiderai dans mon groupe peut-être pour l’abstention », annonce François Patriat

Le sénateur Renaissance, président du groupe RDPI (Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants), estime que la réforme Borne de 2023 sur les retraites était « indispensable », mais défend « l'impératif de la stabilité et l'obtention d'un budget ». Son groupe devrait s’abstenir majoritairement quand l’interruption temporaire de cette réforme sera examinée au Sénat.
Guillaume Jacquot

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Comme Emmanuel Macron, François Patriat a lui aussi fini par se résigner à mettre sur pause, temporairement, la réforme des retraites de 2023. Intégrée par le gouvernement dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) comme signe de bonne volonté à l’égard du Parti socialiste, la mesure n’en tiraille pas moins le bloc central.

Le sénateur Renaissance, président du groupe RDPI (Rassemblement des démocrates progressistes et indépendants), considère que les parlementaires macronistes ont « courageusement » voté cette réforme il y a deux ans et demi. « Nous pensons qu’elle n’est même pas suffisante », ajoute-t-il, à notre micro ce 12 novembre.

« Il y a malgré tout l’impératif de la stabilité et l’obtention d’un budget. Quels seraient les dégâts aujourd’hui pour les finances publiques de vouloir s’entêter et qu’il n’y ait pas de budget ? » s’interroge-t-il. Défendant un « déplacement dans le temps » et non une « suspension », le sénateur de la Côte-d’Or devrait suivre la même ligne d’une majorité de députés Ensemble pour la République (EPR) ou MoDem, « Je plaiderai dans mon groupe peut-être pour l’abstention. On verra, il y aura sans doute deux ou trois voix qui voudront malgré tout maintenir la [réforme], et je les comprends. Je crois que c’est l’efficacité budgétaire qui doit primer aujourd’hui », a-t-il expliqué.

Partager cet article

Dans la même thématique

juppé Ok
9min

Politique

Présidentielle : de 1995 à 2022, que donnaient les sondages plus d’un an avant l’élection ?

Edouard Balladur élu en 1995, DSK en 2012, Alain Juppé en 2017… Et Jordan Bardella en 2027 ? Voici les résultats des élections présidentielles, si l’on était dans un monde parallèle. Celui des sondages, à 18 mois environ du scrutin. Car si les sondages peuvent donner la tendance du moment, ils ne sont pas des prédictions, l’histoire nous l’a monté. Mais parfois, ils ont aussi vu juste, très en amont…

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
4min

Politique

Budget 2026 : quel calendrier pour la reprise des débats ?

Après l’adoption de la loi spéciale pour assurer la continuité de l’Etat, le gouvernement devra reprendre les débats au Parlement, début janvier, pour espérer faire adopter un budget pour l’année 2026. Une opération délicate dans un paysage politique fragmenté et avec un calendrier contraint.

Le