Hervé Morin, président des régions de France, était l’invité ce lundi matin de Territoires d’infos, sur Public Sénat. Interrogé sur la Syrie, il admet que les frappes menées par la France, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne étaient une réponse « adaptée ». Ces frappes ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi dernier, en réponse à la présumée attaque chimique menée par le régime de Bachar Al-Assad à Douma. Plusieurs sites syriens impliqués dans la production et le stockage d’armes chimiques ont été visés.
Hervé Morin approuve le format de cette intervention et rappelle qu’il fallait « absolument » éviter « l’engrenage » et les « dégâts collatéraux sur les troupes russes ». « Je considère que la Communauté internationale face à l’abject doit répondre » déclare-t-il.
Pour le président de la région Normandie, Emmanuel Macron n’avait pas vraiment le choix de riposter : « Dès lors que le chef de l’Etat s’était engagé profondément sur cette question (…) on était en quelque sorte dans une canule, il était difficile ensuite de ne pas réagir ».
Cependant, l’ancien ministre de la Défense regrette le manque de preuves formelles provenant de « sources françaises » et attend les conclusions du rapport de l’OIAC (l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques).
Il conclut que ce ne sont pas ces frappes qui permettront de « trouver une solution politique », et que la solution politique dépend de « l’Iran et la Russie ».