Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Syrie : « Il faudrait qu’Emmanuel Macron nous dise quelles sont ses preuves », estime Longuet
Par Public Sénat
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Les contacts s’intensifient entre les chancelleries occidentales pour déterminer quelle réponse apporter après les cas d’attaques à l’arme chimique à Douma en Syrie. À 13 heures, sur TF1, Emmanuel Macron a déclaré qu’il n’y avait aucun doute sur la nature et l’origine de ces attaques. « Nous avons la preuve que la semaine dernière des armes chimiques ont été utilisées – au moins du chlore – et qu’elles ont été utilisées par le régime de Bachar al-Assad », a insisté le chef de l’État.
« Il faudrait qu’il nous dise quelles sont ses preuves », a réagi Gérard Longuet, sénateur LR de la Meuse, sur notre antenne. « Je n’incrimine pas Emmanuel Macron, mais on a quand même le souvenir des armes de destruction massive en Irak que [le président américain] Bush et [le Premier ministre britannique] Blair nous avaient annoncées, on ne les a jamais trouvées », a rappelé l’ancien ministre de la Défense de Nicolas Sarkozy, au sujet de l’intervention militaire de 2003 en Irak.
« Que ces frappes ne déclenchent pas une apocalypse »
« Ce serait bien qu’elles soient totalement probantes », a souligné Gérard Longuet, au sujet des « preuves » mises en avant par le président de la République.
S’exprimant sur l’éventualité de frappes françaises, il a appelé à la plus grande prudence, dans un contexte de regain de tensions diplomatiques avec la Russie :
« Encore faut-il que ces frappes soient ciblées et qu’elles ne déclenchent pas une apocalypse, sinon une crise majeure avec des grands pays. Ce serait aller au-delà du raisonnable. »
Sur la totalité de l’entretien entre Emmanuel Macron et Jean-Pierre Pernaut, qui s’est tenu dans une école primaire de l’Orne, Gérard Longuet a reconnu une interview « assez originale par le cadre », tout en dénonçant une « mise en scène un peu forcée ».
« Il a défendu la politique qu’Édouard Philippe met en œuvre sans aucune marge de manœuvre », a-t-il analysé.