Syrie: la France « inquiète » après la fuite de proches de membres de l’EI
La France est "inquiète" après la fuite de 800 proches de jihadistes étrangers du groupe Etat islamique (EI) d'un camp en Syrie...

Syrie: la France « inquiète » après la fuite de proches de membres de l’EI

La France est "inquiète" après la fuite de 800 proches de jihadistes étrangers du groupe Etat islamique (EI) d'un camp en Syrie...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La France est "inquiète" après la fuite de 800 proches de jihadistes étrangers du groupe Etat islamique (EI) d'un camp en Syrie et appelle une nouvelle fois la Turquie à "terminer au plus vite son intervention" contre les Kurdes, a indiqué dimanche la porte-parole du gouvernement.

"Evidemment que nous sommes inquiets par rapport à ce qui pourrait se passer et c'est la raison pour laquelle nous souhaitons que la Turquie (...) termine au plus vite l'intervention qu'elle a commencée, que nous avons évidemment condamnée", a déclaré Sibeth Ndiaye dans l'émission "Dimanche en Politique" sur France 3.

Les autorités kurdes ont annoncé dimanche la fuite de près de 800 proches de jihadistes étrangers de l'organisation EI, d'un camp de déplacés du nord de la Syrie, à proximité des combats qui opposent forces kurdes et pro-turques.

"Je ne sais pas, aujourd'hui, qui sont exactement les personnalités qui se sont enfuies du camp, c'était depuis le début de cette intervention armée une préoccupation pour la France", a-t-elle insisté, en mentionnant les "djihadistes français dont nous avons toujours considéré qu'ils devaient être jugés sur place".

"Nous avons une diplomatie qui est extrêmement active", a aussi souligné Mme Ndiaye. Elle a rappelé que "le président de la République a eu l'occasion d'échanger avec Donald Trump pour lui rappeler ce qu'étaient les préoccupations françaises", et "la condamnation unanime de l'Union européenne vis-à-vis de cette offensive unilatérale sur le sol syrien".

La France a demandé d'abord une réunion du Conseil de sécurité à l'ONU, puis une réunion des membres de la coalition internationale qui agit actuellement en Syrie. "Nous avons également annoncé que nous ne fournirions plus d'armes à la Turquie", a-t-elle développé.

"Il y a déjà des populations qui sont déplacées, on peut craindre une grave crise humanitaire sur place", a-t-elle ajouté.

Les combats font rage au cinquième jour d'une offensive turque qui a provoqué un tollé international et entraîné la mort de plus de 150 personnes, dont une cinquantaine de civils, et l'exode de plus de 130.000.

Des milliers de personnes ont manifesté samedi dans plusieurs villes en France pour soutenir les Kurdes de Syrie face à l'offensive déclenchée par la Turquie, également dénoncée dans d'autres rassemblements en Europe.

Dimanche, quelque 300 personnes de la communauté kurde de Toulouse, mais également des militants de partis de gauche, se sont rassemblés sur une place du centre, avant défiler en scandant : "Erdogan assassin".

"Si vous êtes tranquilles dans vos vies, si vous pouvez bien dormir, s'il n'y a plus d'attentats chez vous, c'est grâce au combat des Kurdes", a lancé à l'adresse des Européens Nafiyé Atac, une des figures de la communauté kurde à Toulouse.

"Les Américains ont donné leur feu vert à Erdogan pour attaquer les Kurdes en Syrie, et l'Europe, elle, ferme les yeux, la bouche, les oreilles... La France suspend ses exportations d'armes vers la Turquie ? C'est bien, mais c'est pas grand chose, il faut être plus radical", a ajouté cette femme réfugiée en France depuis 25 ans.

Selon elle, la fuite de plusieurs centaines de proches du groupe Etat islamique (EI) d'un camp de Syrie "va peut-être faire comprendre aux Occidentaux qu'il est temps d'agir".

Partager cet article

Dans la même thématique

Syrie: la France « inquiète » après la fuite de proches de membres de l’EI
3min

Politique

Budget : Amélie de Montchalin assume le dialogue avec le PS plutôt qu’avec le RN au nom des « valeurs gaullistes »

A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».

Le

Syrie: la France « inquiète » après la fuite de proches de membres de l’EI
3min

Politique

Dermatose des bovins : Sébastien Lecornu appelle au soutien des vétérinaires menacés

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.

Le

Syrie: la France « inquiète » après la fuite de proches de membres de l’EI
4min

Politique

Budget 2026 : « Les choses vont être difficiles », reconnaît Sébastien Lecornu, face à des sénateurs LR en colère

Le président du groupe LR au Sénat a fait part de la colère de ses troupes lors des questions au gouvernement, après que le ministre de l’Économie a pointé du doigt la responsabilité du Sénat dans la dégradation du projet de loi de finances. Le Premier ministre a indiqué que ses ministres faciliteraient les compromis, à deux jours de la commission mixte paritaire.

Le