Ce mardi, Marc Ferracci, ministre délégué de l’Industrie, était l’invité de la matinale de Public Sénat. Alors que le projet de loi de finances sera présenté jeudi, le ministre est revenu sur la proposition de Michel Barnier d’augmenter les impôts des grandes entreprises. Il a par ailleurs admis que la suggestion de Gérald Darmanin de mettre fin aux 35 heures « n’était pas une priorité ».
Syrie: Mélenchon appelle à “rétropédaler” et revenir au calme après les frappes
Par Public Sénat
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Le chef de file de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a appelé samedi à "rétropédaler" et "revenir au calme" en Syrie après les frappes "irresponsables" menées par les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne.
"C'est un mauvais jour que nous sommes en train de vivre. Il est temps que l'on rétropédale et qu'on revienne au calme et à la seule chose qui vaille : une conférence internationale dans laquelle tout le monde participe, notamment les Kurdes", et "l'organisation d'élections en Syrie", a déclaré le député de Marseille.
"Je suis très triste et très inquiet, et je compte sur le sang-froid des Russes pour que les choses en restent là", a-t-il poursuivi, soulignant "l'extrême danger" d'une poursuite de l'escalade militaire.
Ces frappes menées dans la nuit de vendredi à samedi contre des capacités syriennes de production d'armes chimiques, sans mandat de l'ONU ni accord des autres pays européens, sont "irresponsables" et ne résoudront "aucun des problèmes auxquels on est confrontés dans cette zone".
"Le président français s'est de manière tout à fait lamentable aligné sur les États-Unis d'Amérique, en se disant certain d'avoir des preuves de la responsabilité du régime" de Bachar El Assad dans l'attaque chimique qui a fait selon des secouristes des dizaines de morts le 7 avril dans la ville alors rebelle de Douma, dans la Ghouta orientale.
"S'il a ces preuves, qu'il les montre! C'est le meilleur moyen de nous convaincre", a lancé M. Mélenchon depuis Marseille, où il doit participer à une marche "Stop Macron" aux côtés de représentants syndicaux et politiques de gauche.
"Je ne pense pas que ce soit la question de l'utilisation d'armes chimiques qui soit la cause réelle de l'intervention", a-t-il poursuivi. "Ceux qui les utilisent doivent être punis, mais comment comprendre qu'au moment même où il y a une proposition d'enquête de plusieurs pays, on se mette à bombarder avant même" leur résultat, s'est-il interrogé.
L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), qui doit se réunir lundi, a annoncé samedi que ses experts allaient poursuivre leur mission d'enquête sur l'attaque chimique présumée de Douma malgré les frappes aériennes occidentales.
M. Mélenchon a également déploré qu'en intervenant aux côtés des Américains, "la France de M. Macron (ait) perdu tout rôle possible autre que celui d'accompagnateur des Etats-Unis d'Amérique" et toute "marge d'autonomie" dans le dossier syrien.