Pas encore officiellement lancée, la candidature de Gabriel Attal pour prendre la tête de Renaissance ne fait plus beaucoup de doute en interne. Une bataille d’ex-premiers ministres, face à Elisabeth Borne, déjà candidate, va s’engager, au risque de tomber dans la guerre des chefs. Mais certains, à commencer par Emmanuel Macron, prônent un accord pour avoir un seul candidat.
Syrie: Peltier (LR) fait confiance à Macron mais l’exhorte à être “prudent”
Par Public Sénat
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Le vice-président des Républicains, Guillaume Peltier, a indiqué jeudi "faire confiance" à Emmanuel Macron à propos des preuves de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, mais l'a exhorté à être "prudent" et à "ne pas placer la France dans la roue des Etats-Unis".
"Je fais confiance au président de la République quand il parle de preuves, j'aimerais toutefois qu'il présente ces preuves, ou en tout cas leur nature, au Parlement", a réclamé le député du Loir-et-Cher, lors de l'émission "Questions d'info" LCP-Le Point-AFP.
S'il a dit "ne pas douter" d'Emmanuel Macron, Guillaume Peltier a demandé au chef de l'État "d'être très prudent sur le sujet et surtout de ne pas placer la France dans la roue des États-Unis".
"Les États-Unis sont nos alliés, mais je crois qu'en ce domaine, au nom de cette tradition française, de la diplomatie française, nous devons toujours et en tous temps privilégier la diplomatie et ne pas nous mettre à dos cette grande nation qu'est la Russie", a-t-il encore fait valoir.
Ce proche de Laurent Wauquiez a notamment expliqué faire "partie des parlementaires de la nouvelle génération particulièrement marqués par ce qui s'est passé dans le monde ces quinze dernières années", en référence à l'invasion de l'Irak par les troupes américaines en 2003, "qui a duré 8 ans, qui a été (menée) parce que M. Bush a fait semblant de faire croire au monde qu'il avait des preuves tangibles, définitives sur un arsenal extrêmement dangereux de M. Hussein", et qui se sont révélées fausses, a-t-il rappelé.
A contrario, selon M. Peltier, "l'un des plus grands discours porté par un gouvernement français, à l'échelle du monde, c'est celui prononcé par Dominique de Villepin à la tribune des Nations-Unies (en février 2003 contre l'intervention militaire, ndlr), qui rappelait que la France, dans la tradition gaullienne, n'est pas une puissance de substitution ou de soumission aux États-Unis, mais une puissance de contrepoids à toutes les ignominies du monde".
"Si nous ne regardons que du côté de l'ouest, avec les États-Unis, nous nous trompons", a encore estimé le député LR.
Jeudi, sur TF1, Emmanuel Macron a indiqué avoir "la preuve que, la semaine dernière, des armes chimiques ont été utilisées, au moins du chlore, et qu'elles ont été utilisées par le régime de Bachar El Assad" et "promis des décisions en temps voulu".