« Task force » antiterroriste: « 50 à 60 personnes » pour réagir très vite
La "task force" antiterroriste rattachée à l'Elysée, que veut créer Emmanuel Macron, comprendra "50 à 60 personnes" avec comme...

« Task force » antiterroriste: « 50 à 60 personnes » pour réagir très vite

La "task force" antiterroriste rattachée à l'Elysée, que veut créer Emmanuel Macron, comprendra "50 à 60 personnes" avec comme...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La "task force" antiterroriste rattachée à l'Elysée, que veut créer Emmanuel Macron, comprendra "50 à 60 personnes" avec comme objectif que "des décisions puissent être prises dans la demi-heure", a indiqué mercredi le porte-parole du gouvernement.

Lors d'un conseil de défense mercredi, au surlendemain de l'attentat de Manchester, le président a décidé que l'organisation de ce nouveau centre de coordination antiterroriste sera fixée "d’ici le 7 juin", a annoncé l'Elysée.

Jusqu'ici est déjà rattaché à l'Elysée le Conseil national du renseignement, mais son coordonnateur "n'a pas la puissance qu'aura demain le responsable de la task force", a précisé Christophe Castaner.

Il a cité comme exemple le "manque de renseignement territorial" qu'a entraîné la centralisation du renseignement, alors que par exemple "l'Education nationale peut-être une source de renseignement sur la radicalisation".

Les personnes affectées à la "task force", a précisé le porte-parole du gouvernement, "jour et nuit collecteront toutes les informations avec un accès direct aux plus hauts responsables".

Mercredi, M. Macron a par ailleurs demandé au Parlement de prolonger jusqu'au 1er novembre l'état d'urgence, qui devait se terminer le 15 juillet.

Il veut profiter de ce délai pour faire voter une loi qui rendra pérennes certaines mesures exceptionnelles de l'état d'urgence, qui demeureront donc en place même une fois l'état d'urgence levé.

Cette prolongation de l'état d'urgence sera en effet "limitée au temps d'examiner un projet de loi qui inscrira dans le droit commun les dernières mesures de renforcement de l'arsenal existant, notamment pour assurer de manière durable la sécurisation des grands événements culturels, récréatifs et sportifs", a précisé le Premier ministre Edouard Philippe.

L'état d'urgence, instauré en France au soir des attentats jihadistes du 13 novembre 2015, a été prolongé jusqu'alors cinq fois et a battu le record de durée ininterrompue de ce régime d'exception depuis sa création pendant la guerre d'Algérie.

Durci par le Parlement depuis plus d'un an, le régime permet des assignations à résidence, perquisitions administratives, interdictions de cortèges, contrôles d'identité et fouilles de bagages et de véhicules, fermetures de lieux de réunion, etc.

En juin 2016, la France s'est dotée d'une loi pour "renforcer la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, et améliorer l'efficacité et les garanties de la procédure pénale", présentée comme un "relais" de l'état d'urgence.

L'arsenal législatif mis en place rend possible une sortie de l'état d'urgence "sans nous affaiblir ni demeurer impuissants face à la menace du terrorisme", avait estimé mi-mars le ministre de la Justice d'alors Jean-Jacques Urvoas. Les plus hauts magistrats de France avaient estimé fin février que l'état d'urgence devait rester un régime d'exception "temporaire".

Partager cet article

Dans la même thématique

« Task force » antiterroriste: « 50 à 60 personnes » pour réagir très vite
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le