Taxe d’habitation : Didier Guillaume « préfère contenter 36 millions de Français que 36 000 maires »

Taxe d’habitation : Didier Guillaume « préfère contenter 36 millions de Français que 36 000 maires »

Didier Guillaume, président du groupe socialiste au Sénat et sénateur de la Drôme, était ce matin l’invité de Territoires d’Infos, sur Public Sénat et Sud Radio. Bien que n’étant pas « en marche », il souscrit à la plupart des mesures proposées par le gouvernement, y compris en matière de fiscalité.
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Par Alice Bardo

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Hier, le Premier ministre s’est exprimé devant les sénateurs avant d’engager un débat avec eux. Le sujet des finances publiques et celui de la fiscalité ont été particulièrement abordés. Didier Guillaume a marqué son soutien à peine masqué au gouvernement, affirmant, comme il l’a répété ce matin, que le groupe socialiste au  Sénat, dont il est à la tête, n’est « pas dans l’opposition » mais que ses membres restent « exigeants ».

« Il y a des fins de mois difficiles et en même temps ce pays doit avancer », considère-t-il au moyen d’une expression « en marche ». Et d’ajouter : « Au moment où l’économie repart, il faut que les Français puissent avoir le fruit de ce redémarrage. » Le sénateur de la Drôme est favorable à la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages, même si cela implique une recette en moins pour les collectivités. « Je préfère contenter 36 millions de Français que 36 000 maires », s’est-il justifié ce matin.

Didier Guillaume : "Il y a des fins de mois difficiles et en même temps ce pays doit avancer"
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Pour autant, il estime que cette mesure devra être compensée, au moyen d’une subvention par exemple, de manière à ce que les communes ne soient pas plus étranglées financièrement qu’elles ne le sont déjà pour certaines. Didier Guillaume propose ainsi d’engager un dialogue avec l’Association des maires de France (AMF). «  Je ne veux pas qu’on oppose les Français et les élus. »

Le président du groupe socialiste est également favorable à l’augmentation de la CSG, « le seul impôt juste dans ce pays », mais « en contrepartie d’une baisse des charges » et en épargnant les retraités.

Toutefois, il estime qu’ « il faut faire très attention de ne pas systématiquement associer l’écologie aux impôts et aux taxes ». Nicolas Hulot souhaite en effet augmenter la taxe carbone de 40%. « La taxe carbone pour Hulot, la taxe poids lourds pour la ministre des Transports… À un moment ça va faire beaucoup. »

Didier Guillaume : "La taxe carbone pour Hulot, la taxe poids lourds pour la ministre des Transports. A un moment ça va faire beaucoup"
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