Promesse de campagne majeure d'Emmanuel Macron, la suppression de la taxe d'habitation d'ici à 2020 pose le délicat problème du financement de cette mesure. Dans une lettre adressée à tous les maires de France, le Président a promis de compenser à l'euro près la perte subie par les communes. Faudra-t-il ensuite envisager un nouvel impôt ? : « Il y a une première période où il y aura un dégrèvement : l’Etat prend la place du contribuable pour les trois années de suppression de taxe d’habitation. Ensuite, il y a la période suivante : c’est une discussion que nous devons avoir avec toutes les associations d’élus. »
« Je n’ai pas aujourd’hui la solution car il faut négocier avec les associations d’élus. » Jacqueline Gourault évoque alors des pistes et précise qu’il n’y aura pas un nouvel impôt : « Ce n’est pas un nouvel impôt mais une répartition nouvelle des impôts. »
Un échange tendu avec le député Luc Carvounas
Un échange tendu entre le député Luc Carvounas et Jacqueline Gourault
Le député Luc Carvounas a interpellé la ministre sur le fléchage de la transition écologique « sur laquelle les Français ne sont pas dupes » et fait un lien avec la compensation de taxe d’habitation. Le député emploie ensuite le terme de « carabistouille » pour évoquer le « Haut Conseil pour le climat » qui s’installera officiellement demain.
La ministre semble un peu excédée par ces propos « M. Carvounas, vous réduisez l'action du gouvernement à une affaire financière et ce n'est pas correct ». « C'est Bercy qui dirige ce gouvernement, je l'ai dit et je le répète », répond alors le député.