Source d’inquiétude des maires, la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des Français sera, à n’en pas douter, l’un des points forts du discours d’Emmanuel Macron, ce jeudi au congrès des maires. Mardi, le président du Sénat, Gérard Larcher a proposé d’attendre un an pour inventer une (nouvelle) fiscalité locale moderne, adaptée, équitable » et « trouver des solutions » comme par exemple la « révision des valeurs locatives ».
Devant les sénateurs, Gérald Darmanin a laissé entendre que le président du Sénat avait été écouté. « Ce dégrèvement est prévu dans la loi (…) Mais il faut aussi dire, et nous attendons tous le discours du président de la République, qu’un impôt qui est certes injuste, celui de la taxe d’habitation, est tout aussi injuste s’il reste 20% des contribuables qui le payent ». Le ministre des Comptes publics a également affirmé que « la fiscalité locale devait être revue évidemment » avec « toutes les questions qui concernent la valeur locative ». De là à s’attendre à une annonce de taille de la part du chef de l’État ? Rien n’est moins sûr. Christophe Castaner a pour sa part indiqué que la suppression complète de la taxe d’habitation n’était « pas prévue aujourd'hui ». « Ce n'est vraiment pas un sujet prioritaire » a-t-il déclaré sur BFM.